Guerre en Ukraine : Marioupol et Kharkiv, villes martyres, résistent toujours

Un convoi de bus, affrété par la Croix-Rouge internationale, a quitté Zaporijia ce lundi pour la ville assiégée de Marioupol, à 220 km de là. Objectif : tenter d'évacuer quelques uns des 350 000 habitants pris au piège de cette cité martyre, entièrement dévastée, où il n'y a plus ni eau, ni électricité. L'Ukraine a rejeté ce lundi un ultimatum de la Russie exigeant la capitulation de la ville, où les combats au sol ont déjà débuté.
300 km plus au nord, à Kharkiv, les forces russes sont aux portes de la ville et les militaires ukrainiens se préparent à un assaut imminent. La deuxième ville d'Ukraine a été l'une des plus bombardées depuis le début de la guerre. De nombreux habitants vivent aujourd'hui réfugiés dans les sous-sols.
Un officier russe qui a réchappé de justesse aux raids aériens raconte : "c'était réellement effrayant, c'était assourdissant, j'ai été protégé car j'étais dans un sous-sol. Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti avec des mots, la peur pour ma famille".
Un rescapé des camps nazis tué à Kharkiv
Un rescapé des camps de concentration nazis, Boris Romantschenko, a été tué dans le bombardement de l'immeuble où il vivait, à Kharkiv, a indiqué lundi la Fondation allemande des Mémoriaux de Buchenwald et Mittelbau-Dora.
Karkhiv est assaillie par les forces russes sur plusieurs fronts mais n'est pas encore complètement encerclée. Dans un décor ravagé par les bombes, Moscou poursuit son autre campagne, celle de l'information. L'armée russe a diffusé des images de soldats apportant de l'aide humanitaire à des habitants de la région.