Le vote de ce dimanche en Hongrie oppose le Premier ministre sortant Viktor Orban, depuis 12 ans au pouvoir, au leader de la coalition d'opposition Peter Marki-Zay.
Les Hongrois votent ce dimanche pour départager les deux candidats aux élections :
- Peter Marki-Zay d'un côté, le dirigeant de la coalition des six partis d'opposition. Ce maire issu de la droite conservatrice veut lutter contre la corruption qui gangrène le régime et sortir son pays et ses institutions de la dérive illibérale
- Viktor Orban, le Premier ministre, au pouvoir depuis douze ans. Il se pose comme le garant de la paix et de la sécurité et veut protéger le pouvoir d'achat des Hongrois
Avant l'invasion russe en Ukraine, le pouvoir d'achat était le thème central de la campagne électorale, dans un pays frappé par l'inflation. Mais depuis le 24 février et le début de la guerre, les interventions des candidats tournent beaucoup autour de ce thème.
Si Viktor Orban peut pourrait paraître affaibli, étant donné sa proximité avec Moscou et son amitié avec Vladimir Poutine, pas un sondage ne donne la victoire à la coalition. L'adversaire Peter Marki-Zay a déclaré qu'avec lui la Hongrie serait prête à livrer des armes à l'Ukraine, ce qui l'a fait passer pour un va-t-en-guerre. Orban reste donc favori des sondages, aidé par une propagande étatique.
Selon l'analyste Bulcsu Hunyadi, du Political Capital institute, "toutes les options sont encore sur la table". La mobilisation de dernière minute sera la clé de ce scrutin, dans lequel un demi-million d'électeurs (sur les presque dix millions que compte le pays) est encore indécis, a-t-il expliqué à l'AFP.
Mais les opposants au Premier ministre sortant craignent qu'il ne renouvelle son mandat. "Je suis sûre que le Fidesz va gagner, estime Tunde Maj, une retraitée de 70 ans. Tout simplement parce que notre peuple est malheureusement plus concerné par le prix du gaz que par ce qu'il se passe autour de nous et dans les pays voisins."