Les habitants tentent de renouer avec leur vie d'avant les bombardements. Selon le maire de Tchernihiv, il faudra au moins quatre ans pour reconstruire la ville détruite à au moins 70 % par les bombardements russes.
Dans la ville de Tchernihiv située au nord de l'Ukraine, près de la frontière avec le Bélarus, les gens ressortent des abris depuis le retrait russe de cette zone il y a quelques jours.
Pendant plus d'un mois, les habitants ont vécu sous les bombes.
"Tout le monde s'est mis à crier, tout le monde était couvert de fumée et de poussière… puis quelqu'un a dit que nous avions été touchés par une bombe", se remémore en larmes une habitante de retour dans son appartement endommagé par les frappes. "Un voisin de l'immeuble détruit était dans sa salle de bain et est vivant, mais sa femme et sa fille étaient dans le couloir. Elles sont mortes sur le coup", poursuit-elle.
Selon le maire de la ville, il faudra au moins quatre ans pour reconstruire Tchernihiv détruite à au moins 70 % par les bombardements russes.
Les enfants comme Maria, 9 ans, retrouvent la lumière après s'être abrités dans les sous-sols avec leur famille.
"C'était pas amusant au début mais après j'ai me suis fait de nouveaux amis. C'était bien mais il n'y a pas d'électricité dans le sous-sol", raconte la jeune Maria.
La population commence à avoir de nouveau accès à de la nourriture. Une aide bienvenue car la ville n'a pas pu être ravitaillée pendant plusieurs semaines. A causes des infrastructures endommagées par la guerre, l'acheminement de nourriture dans la ville reste toutefois compliqué.
L'ONG Human Rights Watch a également dénoncé des exactions de militaires russes contre des civils assimilables à des "crimes de guerre" dans la région de Tchernihiv, disant avoir recensé plusieurs cas de "violations des lois de la guerre" (viols, exécutions sommaires, violences, menaces, pillages).