Inquiétude autour d'une possible pénurie d'huile de tournesol

Un champ de tournesols
Un champ de tournesols Tous droits réservés Chris Neal/AP
Par euronews
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Plus de la moitié de la production mondiale d'huile de tournesol est fabriquée à partir de fleurs cultivées en Ukraine et en Russie.

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Plus de la moitié de la production mondiale d'huile de tournesol est fabriquée à partir de fleurs cultivées en Ukraine et en Russie. Le conflit a durement touché les approvisionnements. Le choc financier lié à la guerre se fait sentir dans les cuisines. Les prix de l'huile atteignent des sommets.

"Avec l'augmentation du prix de l’huile, nos coûts ont augmenté de 200 à 300%, une augmentation significative, explique Anisa Khan, restauratrice londonienne. L'huile est l'élément central de la cuisine, souvent la première étape pour faire un plat. Pour 20 litres d’huile, nous sommes passés de 25 euros à quasiment 75 euros. Le prix a triplé."

La pénurie d'huile de tournesol a aussi fait grimper le prix des autres huiles végétales dans le monde entier. Soja, colza et huile de palme ont tous atteint des prix élevés.

"C'était déjà le cas avant la guerre en Ukraine, rappelle Victoria Scholar, responsable des investissements chez Interactive Investor. Après le Covid-19, il y a eu une demande excessive et des chaînes d'approvisionnement n’ont pas suivi. Sans compter les mauvaises conditions météorologiques. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les prix des aliments de base ont encore augmenté et cela affecte les pays du monde entier."

La guerre a piégé en Ukraine des millions de tonnes d'huile de tournesol destinées aux acheteurs européens, provoquant un choc d'approvisionnement majeur qui pourrait durer aussi longtemps que le conflit durera.

"Le peu de tournesol qui reste sur le marché va s'épuiser dans les prochaines semaines, prévient Gary Lewis, chef des importations chez KTC Edibles. Le problème est que nous ne savons pas exactement combien de temps cela va tenir. Peut-être jusqu'en 2023, selon l’évolution de la situation dans les deux prochains mois. Mais rien n’est sûr."

Les négociants sont contraints de se tourner vers d'autres marchés pour trouver des solutions. Ils espèrent que les rendements des cultures dans d’autres pays, comme la Roumanie, pourront atténuer la pression sur la demande.

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