Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.
55ème jour de guerre en Ukraine.
Moscou a déclaré avoir mené une dizaine de frappes dans l'est de l'Ukraine, au lendemain de l'annonce par Kiev d'une nouvelle offensive de l'armée russe dans cette région. La Russie veut "libérer" militairement le Donbass, considérant cette région comme indépendante de l'Ukraine.
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Le point sur la situation à 20h.
- "Nouvelle phase" de la guerre
La Russie a annoncé avoir mené une dizaine de frappes aériennes et de missiles dans l'est de l'Ukraine, entamant selon Kyiv "la bataille pour le Donbass" crainte depuis des semaines. Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il s'agit d'une "nouvelle phase" de la guerre.
Selon Moscou, "des missiles de haute précision" ont "neutralisé 13 places fortes" ainsi que des "concentrations" de troupes près de la ville clé de Sloviansk, dans la région de Donetsk.
- Moscou appelle les Ukrainiens à "déposer les armes"
Le ministère russe de la Défense a appelé toute l'armée ukrainienne à "déposer les armes" et les derniers défenseurs de Marioupol à cesser leur "résistance insensée".
L'armée russe a affirmé avoir ouvert mardi un couloir pour évacuer les soldats ukrainiens présents dans la zone industrielle de ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine.
- Guterres veut une "pause humanitaire"
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé aux deux parties de stopper les combats pour une "pause humanitaire" de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe, afin de "permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires".
- Moscou expulse de nombreux diplomates européens
La Russie a multiplié mardi les annonces d'expulsions de diplomates de pays européens (belges, néerlandais et autrichiens), en représailles aux mesures similaires prises récemment par ces pays à la suite de l'offensive russe en Ukraine.
- La stabilité financière mondiale résiste (FMI)
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a secoué brièvement les marchés mais aucune crise financière mondiale ne s'est "matérialisée", a souligné mardi le Fonds monétaire international (FMI).
En revanche, la guerre a considérablement assombri les perspectives économiques, selon le FMI, qui table désormais sur une croissance mondiale de 3,6% en 2022 (contre 4,4% en janvier) et abaisse de 1,1 point sa prévision pour la zone euro à 2,8%.
Le PIB de la Russie devrait se contracter de 8,5% et celui de l'Ukraine de 35%.
- Américains et Européens prêts à "de nouvelles sanctions" contre Moscou
Les Etats-Unis et l'Union européenne sont parvenus à "un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions", a déclaré mardi soir le gouvernement italien.
Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des Etats-Unis.
Le chef de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a déclaré à la Russie que le droit international doit être respecté dans la guerre en Ukraine et il a appelé au dialogue pour mettre fin au conflit.
M. Faki a déclaré sur Twitter qu'il avait reçu un appel téléphonique du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"J'ai souligné la nécessité de respecter le droit international et appelé au dialogue pour une solution pacifique au conflit entre la Russie et l'Ukraine", a-t-il déclaré dans un bref message.
L'UA a rapidement condamné en février l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Faki et le président actuel de l'UA, le président sénégalais Macky Sall, affirmant que la situation risquait de dégénérer en un "conflit planétaire".
Cependant, de nombreux pays africains ont affiché leur soutien à la Russie, ou du moins une ambivalence diplomatique.

Le Parlement finlandais commence mercredi à débattre d'une adhésion à l'Otan pour mieux se protéger contre une éventuelle agression russe, avec une candidature désormais "très probable".
Malgré les derniers avertissements de Moscou sur des renforts nucléaires dans la région Baltique si la Finlande ou la Suède voisine rejoignaient l'alliance militaire menée par les Etats-Unis, Helsinki entend prendre une décision rapidement.
"Je pense que ça interviendra assez vite. D'ici quelques semaines, pas quelques mois", avait affirmé la semaine dernière la jeune dirigeante sociale-démocrate du pays nordique, Sanna Marin.
Longtemps partagés sur la question jusqu'à l'invasion de l'Ukraine, les 200 membres de l'Eduskunta, le Parlement du pays à peine centenaire, se dirigent vers une nette majorité en faveur de l'adhésion lors d'un probable vote d'ici l'été.
Selon les pointages effectués par les médias finlandais, une centaine d'entre eux a déjà décidé de voter pour une adhésion, quand seulement 12 sont contre. Les autres attendent les débats pour afficher leur position.
Sans exprimer de recommandation formelle, un nouveau "livre blanc" remis la semaine dernière par le gouvernement aux parlementaires a souligné que seule une adhésion à l'Otan permettait de bénéficier du parapluie de son célèbre article 5 de défense collective.
Même si elle a rompu avec sa neutralité stricte à la fin de la Guerre froide et lors de son adhésion à l'Union européenne en 1995, la Finlande n'est aujourd'hui que partenaire de l'Otan.
Les Etats-Unis et l'Union européenne sont parvenus à "un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions", a déclaré mardi soir le gouvernement italien.
Les alliés sont aussi tombés d'accord sur la nécessité "d'accroître l'isolement international de Moscou", a précisé le gouvernement dans un communiqué.
L'annonce italienne a été confirmée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans un tweet: "Nous renforcerons de nouveau nos sanctions contre la Russie".
Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des Etats-Unis, au moment où Moscou a déclenché dans le Donbass une nouvelle phase de son attaque.
La visioconférence a réuni les dirigeants français Emmanuel Macron, britannique Boris Johnson, allemand Olaf Scholz, roumain Klaus Iohannis, polonais Andrzej Duda, italien Mario Draghi, canadien Justin Trudeau et japonais Fumio Kishida.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg participait aussi à l'appel, ainsi que les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Ursula von der Leyen et Charles Michel.
En outre, "l'engagement commun à diversifier les sources énergétiques en réduisant de cette manière la dépendance aux approvisionnements russe a été réaffirmé" lors de cette vidéoconférence, selon le communiqué du gouvernement italien.
Le port ukrainien de Marioupol, assiégé par les troupes russes depuis début mars, est toujours le théâtre de combats de rue, a affirmé mardi le gouverneur ukrainien de la région dans une interview à CNN.
"Des combats sont en cours à Marioupol. Ce sont des combats de rue et pas seulement avec des armes légères, mais aussi des batailles de chars dans les rues de la ville", a déclaré Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
Ces informations étaient invérifiables de source indépendante.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé qu'une "nouvelle phase de l'opération" militaire russe avait commencé.
La Russie a l'intention de "libérer complètement les territoires des Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk".
"Je suis convaincu que cela sera un moment très important pour cette opération spéciale", a-t-il ajouté à la presse indienne.
Le Canada a sanctionné mardi les deux filles du président russe Vladimir Poutine comme l'ont fait d'autres pays ces dernières semaines en raison de "l'invasion illégale et injustifiable de l'Ukraine par le régime russe".
Les nouvelles sanctions d'Ottawa concernent 14 "proches collaborateurs", y compris les deux filles de Vladimir Poutine, la femme et la fille du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ainsi que des oligarques russes et des membres de leurs familles.
"Le Canada ne relâchera pas ses efforts pour tenir le président russe Vladimir Poutine et ses collaborateurs responsables de leur complicité dans l'invasion de l'Ukraine par le régime russe", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly, dans un communiqué.
Le président américain Joe Biden a participé une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine avec les principaux alliés des Etats-Unis.

La visioconférence réunit les dirigeants français Emmanuel Macron, britannique Boris Johnson, allemand Olaf Scholz, roumain Klaus Iohannis, polonais Andrzej Duda, italien Mario Draghi, canadien Justin Trudeau et japonais Fumio Kishida.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg participe aussi à l'appel, ainsi que les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Ursula von der Leyen et Charles Michel.
Le point sur la situation en Ukraine, cartes à l'appui.
Regardez notre vidéo :
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine et demandé aux deux parties de stopper les combats pour une "pause humanitaire" de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe.
"Je demande aujourd'hui une pause humanitaire de quatre jours pour la semaine sainte", de jeudi à dimanche, "pour permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires" en Ukraine, a déclaré le chef de l'ONU.


Au moins trois personnes ont été tuées et 21 autres blessées dans de nouveaux bombardements russes sur Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales au lendemain de frappes ayant déjà fait cinq morts.
"A l'heure actuelle à Kharkiv, malheureusement, trois personnes sont mortes", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Oleg Sinegoubov.
Il a aussi précisé, cité par la télévision ukrainienne Hromadske, que 21 personnes avaient été blessées dans ces frappes sur quatre quartiers résidentiels de la ville.
"L'intensité des bombardements à Kharkiv a augmenté", a encore indiqué M. Sinegoubov, demandant aux habitants de se mettre à l'abri et de ne pas sortir dans les rues.
Soixante-seize Ukrainiens ont été libérés dans un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé Kyiv mardi, sans révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou.
"Nous avons échangé 60 militaires, dont 10 officiers. Seize civils sont également rentrés chez eux", a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
Selon elle, il s'agit du cinquième échange de prisonniers depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février.
Le Produit intérieur brut de la Russie, sous le coup de sanctions massives depuis son invasion de l'Ukraine fin février, devrait se contracter de 8,5% cette année et le PIB ukrainien s'effondrer de 35%, selon les dernières prévisions économiques du FMI publiées ce mardi.
Cela représente respectivement 11,3 et 38,5 points de pourcentage de moins que lors des précédentes prévisions qui datent de janvier. Le Fonds monétaire international souligne l'incertitude entourant les projections pour l'Ukraine car "il est impossible d'obtenir des données précises sur les dommages causés à l'économie". Mais compte-tenu des destructions d'infrastructures massives et des millions de personnes déplacées, l'institution prévient que la contraction sera "très sévère".
Le Fonds monétaire international a fortement abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 en raison des "ondes sismiques" provoquées par la guerre en Ukraine et a prévenu que l'inflation était amenée à durer, en particulier dans les pays émergents.
La croissance devrait s'élever à 3,6% cette année, soit une baisse de 0,8 point de pourcentage comparé à ses projections de janvier. Les deux premières économies n'échappent pas à cette dégradation, la prévision de croissance des Etats-Unis perdant 0,3 point à 3,7% et celle de la Chine 0,4 point à 4,4%.
S'agissant de l'inflation, le Fonds table désormais sur 5,7% cette année pour les pays avancés (+1,8 point) et 8,7% (+2,8 points) pour les économies émergentes et en développement.
La Russie a annoncé l'expulsion de 36 diplomates belges et néerlandais, en représailles à une mesure similaire prise par la Belgique et les Pays-Bas à la suite de l'offensive russe en Ukraine.
Il s'agit de 21 diplomates belges et de 15 diplomates néerlandais, parmi lesquels 14 collaborateurs de l'ambassade des Pays-Bas à Moscou et un collaborateur du consulat général néerlandais à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Ils devront quitter la Russie d'ici deux semaines.
Le Kremlin a refusé de commenter des témoignages faisant état de marins portés disparus depuis le naufrage du croiseur Moskva, navire amiral russe de la mer Noire que Kiev dit avoir coulé la semaine dernière.
"Toutes les informations sont fournies par le ministère de la Défense. Nous n'avons pas la prérogative de communiquer", a déclaré le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, alors que ni la marine, ni le ministère n'ont dressé de bilan du naufrage du bateau à bord duquel se trouvaient des centaines de membres d'équipage.
Ces derniers jours, plusieurs témoignages publiés par des médias russophones et sur les réseaux sociaux ont fait état de marins portant disparus, certains effectuant leur service militaire.
Officiellement, la flotte russe affirme que l'équipage du Moskva a été évacué du croiseur et n'a pas fait état ni de morts, ni de blessés ni de disparus.
Selon Moscou, ce navire amiral, qui jouait un rôle clé dans la coordination des navires russes en mer Noire, a sombré à la suite d'un incendie provoqué par l'explosion de munitions. L'Ukraine affirme l'avoir coulé avec des missiles.
Des décennies seront sans doute nécessaires pour "restaurer la confiance" entre les pays occidentaux et la Russie, a estimé le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
"Reconstruire tout cela prendra du temps. Il faudra possiblement des décennies pour restaurer la confiance", a déclaré M. Cavusoglu, estimant que "nous assistons au début d'une nouvelle Guerre froide".
"En dépit des évolutions sur le terrain, nous pensons qu'il reste une place pour la diplomatie", a ajouté le chef de la diplomatie turque au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue hongrois Peter Szijjarto à Ankara.
M. Cavusoglu a affirmé que "des mesures rapides doivent être prises pour un cessez-le-feu" entre Kiev et Moscou.
Membre de l'Otan et alliée de l'Ukraine - à laquelle elle a livré des drones de combat -, la Turquie s'efforce depuis le début du conflit en Ukraine de faciliter une médiation entre Moscou et Kiev, et a refusé de s'aligner sur les sanctions occidentales visant la Russie, soucieuse de garder une ligne ouverte avec le Kremlin.
La Turquie a accueilli par deux fois des négociations directes entre les deux parties, le 10 mars au niveau ministériel à Antalya (sud) et le 29 mars à Istanbul.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, se rendra "bientôt" à Kiev, ont indiqué des sources gouvernementales, sans toutefois donner plus de précisions "pour des raisons de sécurité".
Cette visite se produira alors que M. Sánchez, un socialiste, a annoncé ce lundi la réouverture "dans quelques jours" de l'ambassade d'Espagne dans la capitale ukrainienne, fermée au lendemain du début de l'invasion russe le 24 février.
Le voyage de M. Sánchez aura clairement pour but de manifester de manière forte le soutien de l'Espagne au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Plusieurs dirigeants européens se sont déjà rendus dans la capitale de l'Ukraine depuis le début du conflit, notamment le Premier ministre britannique Boris Johnson, le chancelier autrichien Karl Nehammer, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Les chefs de gouvernement de la République tchèque, de la Slovénie et de la Slovaquie ont aussi fait le déplacement.
La Russie veut "libérer" militairement le Donbass, Moscou considérant cette région comme indépendante de l'Ukraine, a déclaré ce mardi le ministre russe de la Défense, accusant l'Occident de "faire durer" le conflit en livrant des armes à Kyiv.
"L'armée russe exécute les tâches fixées par le chef des armées (Vladimir Poutine) pour l'opération militaire spéciale. En conséquence, le plan de libération des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk est mis en oeuvre", a dit, selon les agences de presses russes, Sergueï Choïgou, dans ses premières déclarations publiques depuis fin mars.
Quelques heures après l'annonce par l'Ukraine du lancement d'une nouvelle offensive russe dans le Donbass, il est "plus que jamais nécessaire" de cesser les importations européennes de pétrole russe, a répété mardi à la radio le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.
"Nous avons toujours dit que nous voulions un embargo sur le charbon, c’est fait, et un embargo sur le pétrole russe", a-t-il fait valoir.
En 2021, Moscou a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE.
Enfin, dans un dernier message posté sur Telegram, le ministère russe de la Défense a appelé "tous les militaires ukrainiens et mercenaires étrangers à déposer les armes maintenant".
La Russie a également lancé un nouvel ultimatum "aux bataillons nationalistes ukrainiens et aux mercenaires étrangers" leur demandant "de cesser toute résistance inutile, de déposer les armes et d’évacuer Maroupol", ce port stratégique du sud-est de l’Ukraine qui résiste aux assauts des forces russes depuis plus de 40 jours.
Le ministère russe de la défense leur demande donc dans message sur Telegram de cesser "toute hostilité à partir de 12h, heure de Moscou", soit 13h à Bruxelles, ajoutant que "sachant qu'ils ne recevront pas de tels ordres et commandements de la part des autorités de Kiev, nous les exhortons à prendre une telle décision de leur propre chef et à déposer leurs armes". Les autorités russes ont ajouté que ceux qui le feront seront "assurés de rester en vie".
La Russie a annoncé mardi matin avoir mené durant la nuit des dizaines de frappes aériennes et de missiles dans l'est de l'Ukraine, alors que selon Kiev l'armée russe a lancé une vaste offensive sur le Donbass.
"Des missiles de haute précision des forces aérospatiales russes ont neutralisé 13 places fortes des unités de l'armée ukrainienne" ainsi que des "concentrations" de troupes près de la ville clé de Sloviansk dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère de la Défense sur Telegram. Il a fait état de dizaines d'autres frappes de missiles et de centaines de cibles visées par son artillerie dans le sud et l'est du pays.
Aucun couloir d'évacuation des civils n'a pu être organisé ce mardi en Ukraine, faute d'accord avec la partie russe, et ce pour le troisième jour consécutif, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
"Aujourd'hui, le 19 avril, il n'y a malheureusement aucun couloir humanitaire. Des bombardements intenses se poursuivent dans le Donbass", dans l'est du pays, où les forces russes ont lancé selon Kiev une offensive majeure lundi, a déclaré Iryna Verechtchouk sur Telegram.
En ce qui concerne Marioupol, ville stratégique au bord de la mer d'Azov (sud-est) assiégée depuis début mars, "les Russes refusent d'ouvrir un couloir pour la sortie des civils en direction de Berdiansk", a-t-elle ajouté.
"Nous continuons des pourparlers difficiles pour des couloirs humanitaires dans les régions de Kherson (sud) et Kharkiv (est)", a souligné la responsable.
Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov avait affirmé ce lundi que les Russes avaient "commencé une tentative de débuter la phase active" de leur offensive dans l'est de l'Ukraine.
"Presque tout le long de la ligne de front dans les régions de Donetsk, Lougansk et Kharkiv, les occupants ont tenté de briser nos (lignes de) défense", a-t-il dit dans un entretien avec la télévision ukrainienne, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine. "Heureusement, nos militaires tiennent bon".
Selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a augmenté de "onze bataillons" en une semaine sa présence militaire dans l'est et le sud de l'Ukraine, portant à 76 le total de bataillons dans le pays.
Pour Andriï Yermak, le chef de cabinet du président Zelensky, il est désormais clair que "la deuxième phase de la guerre a commencé" dans le Donbass. "Faites confiance aux forces armées de l'Ukraine", a-t-il lancé sur Telegram.
le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï. a également fait une déclaration en direct ce mardi matin sur une télévision ukrainienne.
"C'est l'enfer. L'offensive a commencé, celle dont on parle depuis des semaines", a-t-il ainsi déclaré.
"Il y a des combats à Roubijné et Popasna, des combats incessants dans d'autres villes pacifiques", a-t-il dit, reconnaissant que Kreminna était "malheureusement sous le contrôle des orques", le surnom péjoratif donné aux militaires russes.
Cette ville, qui comptait environ 18 000 habitants avant la guerre.
Au moins quatre civils ont été tués dans les bombardements russes pendant qu'ils tentaient de fuir Kreminna, a poursuivi Serguiï Gaïdaï.
Le conseiller de la présidence ukrainienne Oleksiy Arestovytch a toutefois assuré que "les occupants russes n'avaient pas encore conquis Kreminna" et que d'"intenses combats de rue" s'y déroulaient.
Serguiï Gaïdaï avait peu avant exhorté la population à évacuer la région de Lougansk.
L'administration ukrainienne de Lougansk, contrôlant les territoires de cette région qui ne sont pas aux mains des séparatistes pro-russes, a donné plus d'information sur l'offensive russe qui s'est déroulée hier à Kreminna. Cette localité se trouve à quelques kilomètres de Sievierodonetsk, la capitale defacto des territoire de l'Obalst de Lougansk encore contrôlés par Kyiv.
Le gouverneur régional, Serguiï Gaïdaï, a indiqué qu'une "douzaine de maison ont été détruites" lors de cette offensive.
L'armée ukrainienne a posté ce mardi matin son point sur la situation en ce 55ème jour après l'invasion russe déclenchée le 24 février.
En voici les principaux points :
- Les forces armées russes poursuivent "une agression armée à grade échelle" dans l'est de l'Ukraine "afin d'établir un contrôle total sur le territoire des régions de Donetsk et de Louhansk, ainsi que de maintenir un couloir terrestre avec la Crimée".
- Selon Kyiv, l'armée russe achemine des armes et et des équipements militaires vers l'Ukraine depuis les régions centrales et orientales de la Russie.
- La ville de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine par les troupes russes.
- L'armée ukrainienne a également affirmé que "la Russie continue de lancer des frappes aériennes et d'effectuer des reconnaissances aériennes en Ukraine depuis le territoire biélorusse".
Le point sur la situation à 7h :
- Zelensky annonce le début de "la bataille pour le Donbass"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce lundi le début de l'offensive russe contre l'est de l'Ukraine, dont une partie est aux mains des séparatistes prorusses et où les combats meurtriers se sont intensifiés.
"Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, pour laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l'ensemble de l'armée russe est désormais consacrée à cette offensive", a-t-il déclaré dans un discours retransmis sur ses réseaux sociaux.
"Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons. Nous nous défendrons", a-t-il clamé.
- Frappes meurtrières sur Lviv
Au moins sept personnes ont été tuées et onze autres blessées ce lunsi dans des frappes russes sur Lviv, la grande ville de l'ouest de l'Ukraine d'ordinaire relativement épargnée par les combats, ont annoncé les autorités locales.
"Cinq puissantes frappes de missiles" ont touché des "infrastructures civiles", a annoncé sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le gouverneur régional, Maksym Kozitsky, a lui évoqué quatre frappes de missiles de croisière, tirés depuis la Caspienne: trois sur des infrastructures militaires et une sur un centre de montage de pneumatiques, qui ont provoqué des incendies. Toutes les cibles sont "gravement endommagées" selon lui.
- Lviv : important dépôt d'armes étrangères détruit, selon Moscou
L'armée russe a affirmé lundi soir avoir détruit avec des "missiles de haute précision" un important dépôt d'armes étrangères livrées récemment à l'Ukraine, lors de frappes dans la matinée près de Lviv.
- Poutine honore une brigade accusée d'exactions à Boutcha
Le président russe a décerné lundi un titre honorifique au titre de "l'héroïsme" à la 64e brigade de fusiliers motorisés, que l'Ukraine a accusé d'avoir participé aux exactions commises à Boutcha, près de Kiev.
Vladimir Poutine a signé, selon le Kremlin, un décret accordant le "titre honorifique de Garde" à cette brigade du fait de l'"héroïsme et de la ténacité, la détermination et le courage" de ses hommes.
- Zelensky espère obtenir le statut de candidat à l'UE en "quelques semaines"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit ce lundi espérer obtenir pour son pays "dans les semaines à venir" le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne (UE), remerciant Bruxelles pour la célérité du processus.
- Vidéos de Britanniques capturés diffusées par la TV russe
La télévision publique russe a diffusé ce lundi des vidéos de deux prisonniers britanniques, Shaun Pinner et Aiden Aslin, affirmant qu'ils avaient été capturés lors de combats en Ukraine et demandant au Premier ministre Boris Johnson de négocier leur libération.
Les deux hommes, qui apparaissent les traits tirés, demandent à être échangés contre Viktor Medvedtchouk, un député et riche homme d'affaires ukrainien proche du président Poutine et récemment arrêté en Ukraine. Ils ne précisent pas qui les détient actuellement, les forces russes ou alors leurs alliés séparatistes du Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
Kiev a pour sa part publié une vidéo de cet homme d'affaires dans laquelle il demande à être échangé "contre les défenseurs de Marioupol et ses habitants".
- Est de l'Ukraine : les Russes entrent dans Kreminna
Les troupes russes sont entrées lundi dans la ville de Kreminna, dans l'est du pays, selon les autorités locales, et se trouvaient sous le feu ukrainien dans la ville voisine de Roubijné, a constaté l'AFP.
"Il y a eu une importante attaque dans la nuit" de dimanche à lundi à Kreminna, a déclaré le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, sur sa page Facebook.
"L'armée russe y est déjà entrée, avec une énorme quantité de matériel de guerre (...) Nos défenseurs se sont repliés sur de nouvelles positions", a-t-il ajouté.
- Les Etats-Unis et leurs alliés se réunissent ce mardi
Le président américain Joe Biden participera mardi à une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine, a indiqué la Maison Blanche, au moment où Kiev assure que Moscou a déclenché dans le Donbass une nouvelle phase de son attaque.
Le président américain évoquera, "avec les alliés et partenaires" des Etats-Unis dont la liste n'a pas été dévoilée, le "soutien continu à l'Ukraine et les efforts visant à s'assurer que la Russie rende des comptes", a précisé à l'AFP un responsable de la Maison Blanche.
- Biden ne prévoit pas d'aller en Ukraine
Le président américain Joe Biden ne prévoit pas d'aller en Ukraine prochainement en dépit du souhait en ce sens de son homologue Volodymyr Zelensky, a indiqué la Maison Blanche lundi.
"Il n'est pas prévu que le président s'y rende, permettez-moi de le répéter", a assuré la porte-parole de l'exécutif américain Jen Psaki lors d'une conférence de presse.
Le gouvernement américain réfléchit à envoyer un émissaire à Kiev, mais la Maison Blanche a exclu pour l'instant un déplacement à hauts risques du président lui-même, pour des raisons de sécurité.
- ONU : discussions pour créer en Turquie un "groupe de contact humanitaire"
L'ONU et la Turquie discutent de la création d'un "groupe de contact humanitaire" qui réunirait sur le sol turc - sous l'égide des Nations unies - l'Ukraine et la Russie, a annoncé lundi un haut responsable onusien.
Si l'Ukraine a déjà répondu favorablement à cette démarche, la Russie, informée de la proposition début avril, n'a pas encore fait connaître sa position.