La France insoumise parviendra-t-elle a un accord avec ses partenaires PS, EELV et PC. Rien n'est moins sûr alors que les socialistes ont suspendu les échanges débutés cette semaine
L'union de la gauche est-elle encore possible en France ? Si cette alliance n'a pas eu lieu pour la présidentielle, des négociations sont en cours pour les législatives de juin prochain. Elles se déroulent au siège du parti radical La France Insoumise.
Fort de ses 22% au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a entamé des discussions avec Europe Ecologie-Les Verts, le parti communiste et les socialistes. Mais les pourparlers sont difficiles, voire mal engagés. Ce vendredi à la mi-journée les socialistes ont en effet annoncé la suspension des négociations dénonçant la logique "hégémonique" du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Ce dernier s'en défend : "nous sommes qualifiés d'hégémoniques au moment où nous proposons de constituer un groupe à l'Assemblée Nationale pour chacun de nos partenaires. Si ça c'est l'hégémonie, alors on ne peut plus parler de rien. C'est normal, c'est un feuilleton, donc tous les jours, il y aura des rebondissements par ceux qui y trouvent leur compte", a-t-il réagi.
Côté socialiste, certains ténors ont déjà exprimé leur opposition à ce rapprochement, tel que l'ex-président François Hollande. "Le parti socialiste a toujours voulu l'union, le rassemblement", a-t-il écrit jeudi, mais "aujourd'hui ce n'est plus une discussion, c'est une disparition".
Il faut dire que les sujets de discorde sont nombreux. A commencer par l'Europe. Les Insoumis prônent ainsi la désobéissance aux traités européens, inacceptable pour le PS ou les écologistes.
Autre point de blocage la répartition des circonscriptions. "Les insoumis sont trop gourmands" résumait un des négociateurs.
Emmanuel Macron a ironisé sur un possible rapprochement entre LFI et PS, vendredi lors de son déplacement dans les Hautes-Pyrénées : "La question pour ou contre l'Europe ce n'est pas rien. La carpe ce n'est pas le lapin", a t-il dit.