Arménie : le mouvement contre Nikol Pachinian s'intensifie

Les manifestants ont érigé des barrages routiers
Les manifestants ont érigé des barrages routiers Tous droits réservés Sergei Grits/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews avec AFP
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Des manifestations ont encore eu lieu ce mercredi à travers l'Arménie contre le Premier ministre accusé de vouloir brader le Haut-Karabagh.

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Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées mercredi en Arménie lors de nouvelles manifestations appelant le Premier ministre Nikol Pachinian à démissionner, a constaté l'AFP.

Des protestataires ont tenté de bloquer des ponts à Erevan en y garant des bétonnières, interrompant brièvement la circulation routière, tandis que de petits groupes de manifestants essayaient de bloquer des autoroutes de la capitale.

Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées, a constaté l'AFP.

L'Arménie est le théâtre depuis plusieurs jours de manifestations appelant à la démission de M. Pachinian, que des opposants accusent de vouloir abandonner l'enclave séparatiste du Nagorny-Karabakh à l'Azerbaïdjan.

Plus de 200 manifestants ont été arrêtés mardi dans plusieurs villes d'Arménie, avant d'être relâchés le même jour.

Le vice-président du Parlement et dirigeant d'opposition Ichkhan Sagatelian a affirmé que ces manifestations allaient "prendre de plus en plus d'ampleur jusqu'à ce que Pachinian démissionne".

Le mouvement de protestation illustre le traumatisme qu'a laissé le conflit au Nagorny-Karabakh dans la société arménienne.

Le Nagorny-Karabakh, région montagneuse que se disputent l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis trois décennies, a été l'objet en 2020 d'une guerre de six semaines entre les deux pays qui a fait plus de 6.500 morts avant un cessez-le-feu négocié par la Russie.

Dans le cadre de cet accord, l'Arménie a cédé des pans entiers de territoires qu'elle contrôlait depuis une première guerre victorieuse au début des années 1990 et une force de paix russe est déployée au Nagorny-Karabakh.

L'accord de cessez-le-feu, considéré en Arménie comme une humiliation nationale, avait déclenché des semaines de manifestations antigouvernementales, conduisant M. Pachinian à convoquer des élections législatives anticipées qui ont été remportées en septembre 2021 par son parti Contrat Civil.

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