Des milliers de manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés dans le centre d'Erevan pour dénoncer le gouvernement, à l'appel de l'alliance d'opposition de l'ex-président Robert Kotcharian.
En Arménie, la fronde contre le premier ministre a repris. Des milliers de manifestants se sont rassemblés lundi après-midi à Erevan pour exiger la démission du chef du gouvernement Nikol Pachinian, un an après la signature d'un accord controversé qui a mis fin à la guerre avec l'Azerbaïdjan.
Ils étaient rassemblés à l'appel de l'alliance d'opposition de l'ex-président Robert Kotcharian.
"Nous déclarons aujourd'hui le début d'un mouvement d'opposition à l'échelle nationale", a lancé à la foule Ichkhan Saghatelian, dirigeant d'un parti d'opposition. "L'objectif de notre mouvement est d'arrêter la destruction de notre État", a-t-il ajouté.
L'accord, parrainé par la Russie, a instauré un cessez-le-feu au Haut-Karabagh, enclave montagneuse disputée entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, à l'issue de six semaines de combats qui ont fait plus de 6 500 morts.
Erevan, alors en déroute militaire, a également dû céder à Bakou de larges pans de territoires dans et autour du Haut-Karabagh, ce qui a été vécu comme une humiliation par la population arménienne et mené à des protestations.
Dénoncé comme un "traître" par l'opposition, Pachinian a légitimé son pouvoir en convoquant en juin des législatives anticipées remportées par son parti du Contrat civil.
Plusieurs incidents armés meurtriers à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait craindre une nouvelle flambée de violences entre les deux pays du Caucase, sur fond de différends territoriaux qui durent depuis plusieurs dizaines d'années.
Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont néanmoins récemment déclarés prêts à engager des discussions en vue d'un accord de paix définitif.