Législatives : Le Pen se voit première opposante, Mélenchon se voit Premier ministre

Marine Le Pen sur le marché d'Hénin-Beaumont, le 8 mai 2022
Marine Le Pen sur le marché d'Hénin-Beaumont, le 8 mai 2022 Tous droits réservés FRANCOIS NASCIMBENI/AFP or licensors
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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Législatives 2022 : si Marine Le Pen se voit première opposante à Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, lui, se voit Premier ministre.

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C'est dans son fief d'Hénin-Beaumont dans le nord de la France que Marine Le Pen a lancé sa campagne pour les législatives ce dimanche. Au programme, bain de foule dans le marché de la ville et attaques ciblées contre Jean-Luc Mélenchon, qu'elle accuse d'être "le fou du roi".

"La fable de Jean-Luc Mélenchon opposant d'Emmanuel Macron, on va peut-être arrêter maintenant, ça a duré quinze jours, ça a fait rire tout le monde" a lancé la députée, candidate à sa propre réélection dans le Nord.

"La réalité, c'est que Jean-Luc-Mélenchon a fait élire Emmanuel Macron. Donc ça le discrédite absolument pour pouvoir se mettre dans la posture de l'opposant à Emmanuel Macron, il joue les fous du roi, il surjoue l'insolence à l'égard du président" a-t-elle ajouté.

Mélenchon se voit Premier ministre

De son côté Jean-Luc Mélenchon, fort de l'accord obtenu avec les socialistes, les écologistes et les communistes, souhaite remporter une majorité à l'Assemblée nationale, pour prendre Matignon. Le leader de la France insoumise n'envisage toutefois pas de se représenter en tant que député.

"La probabilité d'avoir une majorité semble s'améliorer pour moi, donc je me prépare plutôt à l'idée d'être Premier ministre qu'à l'idée d'être de nouveau député", a déclaré, sur France Inter/franceinfo/Le Monde, le chef de file de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

"Le dernier Premier ministre de la IVe République n'était pas député, c'était le général De Gaulle, et l'actuel Premier ministre, Monsieur Castex, n'était pas député" non plus lorsqu'il a été nommé à Matignon en 2020, a ajouté M. Mélenchon qui revendique une "certaine légitimité".

Une union populaire sévèrement critiquée par des cadres du parti socialiste

Cette union populaire regroupant insoumis, socialistes, communistes et écologistes fait grincer des dents notamment auprès de cadres du PS dont l'ancien premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis qui se dit "hostile depuis le premier jour à cet accord" qui signifie "la sortie de l'Europe, la sortie de l'Otan et la sortie de l'OMC" ce qui transformerait selon lui la France en "Corée du Nord".

"Le PS a perdu son âme pour un plat de lentilles" en acceptant de "brader nos convictions pour quelques circonscriptions", regrette M. Cambadélis.

Plusieurs figures historiques, à commencer par François Hollande, ont critiqué ces derniers jours l'accord LFI-PS.

Samedi, l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a déjà rendu sa carte du PS, a enfoncé le clou: "Nous n'avons rien à faire avec cette manière d'aborder les choses, cette violence, cette insulte, toujours présente à la commissure des lèvres. Ce n'est pas la gauche humaniste", a-t-il déclaré à France Bleu Cotentin.

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