Embargo : l'Union européenne accepte de se passer de presque tout le pétrole russe

Une victoire diplomatique pour Kiev : lors du sommet consacré à l'aide à l'Ukraine, les dirigeants de l'Union européenne ont trouvé un compromis qui va bloquer plus des deux tiers des importations de pétrole russe, dans le cadre du 6e paquet de sanctions. L'embargo ne concerne que le pétrole russe acheminé par voie maritime et prévoit une exemption temporaire pour les importations acheminées par pipe-line.
Le président du Conseil de l'UE, Charles Michel, affirme sur les réseaux sociaux, qu'il coupera une énorme source de financement pour la machine de guerre russe.
"Pour être très clair, a-t-il précisé, il y a immédiatement un impact de 75% du pétrole russe qui est visé par cette mesure et cela veut donc dire qu'avant la fin de l'année près de 90% du pétrole russe qui est importé dans l'Union européenne sera visé par cette mesure."
D'autres sanctions ont aussi été détaillées par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, "l'exclusion du système SWIFT de la SBERBANK , principal établissement du pays, l'interdiction d'assurance et de réassurance des navires russes par les entreprises européennes, l'interdiction de fournir aux entreprises russes toute une série de services commerciaux et la suspension de la diffusion dans l'Union européenne de trois autres chaînes publiques russes."
Mettre fin aux disputes internes
Au sommet, en visioconférence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé les dirigeants à mettre fin aux "disputes internes" sur le pétrole. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'opposait en effet à une interdiction totale, son pays enclavé recevant plus de 60 % de son pétrole de la Russie via un oléoduc.
Le sommet se déroule sur deux jours, les dirigeants européens se retrouvent aujourd'hui pour examiner d'autres questions liées à l'Ukraine, comme la sécurité alimentaire.