Malgré les ravages et les traumatismes de la guerre, la ville du sud-est de l'Ukraine, désormais sous contrôle russe, essaye de renouer avec la vie.
Un drapeau russe est brandi par un homme devant un théâtre endommagé de Marioupol. Tout un symbole.
Dans les écoles, l'enseignement désormais en russe
Malgré les ravages et les traumatismes de la guerre, la ville du sud-est de l'Ukraine, désormais sous contrôle russe, essaye de renouer avec la vie.
Des enfants et adolescents ont pu retourner en classe. L'enseignement, auparavant en ukrainien, est désormais assuré en russe. La propagande de Moscou fonctionne à plein régime.
"Quand on donne un cours, on a l'impression que tout est comme avant, avant tous ces événements", souligne une enseignante.
"J'ai supplié ma mère d'aller à l'école. Maintenant, dans nos têtes, on est de nouveau capables de s'imaginer construire notre futur", ajoute une élève.
La télévision russe résonne dans le centre-ville
Un brin d'optimisme dans une ville défigurée par la guerre et désertée par une grande partie de ses habitants.
Sur une place du centre-ville, on vient chercher du pain, recharger son téléphone et écouter la télévision russe qui relate sa version anti-ukrainienne de la guerre.
"Ils racontent comment la Russie progresse et comment l'Ukraine renie ses propres soldats", dit une femme.
20 000 morts à Marioupol, selon Kiev
Mais à Marioupol, c'est bien la mort qui règne plus que jamais depuis le début de la guerre. Des milliers de civils tués dans les bombardements ont été enterrés à la hâte dans des fosses communes.
Valeria a perdu son mari : "Les corps sont allongés sur huit niveaux, les uns sur les autres, et par trois en largeur."
De nombreux cadavres retrouvés dans les immeubles en ruines jonchent encore les rues. Selon Kiev, environ 20 000 personnes ont péri à Marioupol, un chiffre aujourd'hui impossible à vérifier. Chaque camp se rejette la responsabilité de ce carnage.
Les séparatistes pro-russes de Donetsk ont promis de reconstruire la ville, tout comme le maire en exil de Marioupol qui a promis de rendre la cité portuaire aux Ukrainiens.