France : la Première ministre se veut bâtisseuse, les opposants dénoncent un discours creux

De g. à dr. : Mathilde Panot, Elisabeth Borne, Olivier Marleix, Marine Le Pen - Paris, le 06/07/2022
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Dans son discours de politique générale, la Première ministre Elisabeth Borne a appelé à "bâtir ensemble" des compromis. Les oppositions ont exprimé leur "défiance" et fustigé un discours creux.

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Dans son discours de politique générale, la Première ministre Elisabeth Borne a appelé à "bâtir ensemble" des compromis. Les oppositions ont exprimé leur "défiance" et fustigé un discours creux.

Pour répondre aux défis économiques ou climatiques, la Première ministre française a appelé à "bâtir ensemble" des "compromis". Un message martelé plusieurs fois dans sa déclaration de politique générale à l'Assemblée.

Énumérant les défis qui se posent au pays (guerre en Ukraine, prix de l'énergie ou "urgence écologique") et appelant à reprendre le "chemin de l'équilibre" des finances publiques, Elisabeth Borne a exhorté les députés à dépasser les clivages et à redonner "un sens et une vertu au mot compromis".

Cet appel au compromis de Mme Borne n'a pas semblé convaincre les principaux chefs de file de l'opposition, qui ont pris la suite de la Première ministre à la tribune de l'Assemblée, contestant parfois sa légitimité.

Réaction du Rassemblement national (RN)

Son maintien à Matignon après les législatives relève de la "provocation politique", a clamé Marine Le Pen, ovationnée par les 88 autres députés du RN. 

"Le président fait comme s'il ne s'était rien passé" après les élections législatives, pourtant "c'est le retour du politique qui lui saute au visage".

Si les principes du parti d'extrême droite sont pris en compte, Mme Le Pen a toutefois ajouté que des "voies de passage" sont envisageables sur certains textes.

Réaction de La France Insoumise (LFI)

Très offensive, la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, a, elle, accusé Élisabeth Borne d'avoir opté pour la "stratégie du sauve qui peut" en renonçant à se soumettre au vote de confiance des députés qui, selon elle, "s'imposait".

"Vous avez choisi la fuite (...) Votre stratégie désormais c'est +sauve qui peut+. Et vous êtes prêts à tout. Jamais de compromis mais toutes les compromissions", a lancé Mme Panot, accusant de nouveau la majorité d'avoir pactisé avec le RN lors du vote sur les postes-clés à l'Assemblée.

Réaction des Républicains (LR)

Plus conciliant, son homologue LR Olivier Marleix a assuré que son groupe ne se livrerait à aucune "compromission" avec l'exécutif et refuserait la "petite soupe" politicienne mais qu'il resterait ouvert à un soutien sur certains textes.

La motion de censure

Peu avant le début du discours, les députés de la coalition de gauche de la Nupes avaient, comme annoncé la veille, déposé une motion de censure.
Celle-ci ne sera pas examinée avant vendredi et n'a quasiment aucune chance d'être adoptée : le RN et LR ayant d'ores ont déjà affirmé qu'ils ne s'y associeront pas.

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