France : les grands points du discours de politique générale d'Elisabeth Borne

La Première ministre française Elisabeth Borne prononce son discours de politique générale à l'Assemblée nationale - Paris, le 06/07/2020
La Première ministre française Elisabeth Borne prononce son discours de politique générale à l'Assemblée nationale - Paris, le 06/07/2020 Tous droits réservés BERTRAND GUAY/AFP or licensors
Par euronews avec AFP, AP
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Elisabeth Borne a prononcé ce mercredi sa déclaration de politique générale, fixant les priorités de son gouvernement. La Première ministre a renoncé à engager sa responsabilité par un vote de confiance.

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Elisabeth Borne a prononcé ce mercredi sa déclaration de politique générale, fixant les priorités de son gouvernement. La Première ministre a renoncé à engager sa responsabilité par un vote de confiance.

Les observateurs politiques appellent cet exercice le "grand oral", en référence à une célèbre épreuve à laquelle les étudiants de Science-Po doivent se plier. Ce mercredi, Elisabeth Borne a donc passé "son" Grand oral. Elle prononce son discours de politique général d'abord devant les députés à l'Assemblée nationale, puis devant les sénateurs dans la soirée.

Dans ce discours, elle a exposé les grandes priorités de son gouvernement.

  • Réforme des retraites

La Première ministre Elisabeth Borne a prévenu que les Français devraient "travailler progressivement un peu plus longtemps".

"Notre pays a besoin d'une réforme de son système de retraite", réforme qui "ne sera pas uniforme", qui "devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité" et "veiller au maintien dans l'emploi des seniors", a ajouté la Première ministre, précisant que cette réforme serait menée "dans la concertation avec les partenaires sociaux, en associant les parlementaires le plus en amont possible".

  • Plein emploi

Élisabeth Borne a estimé que le plein emploi était "à notre portée", disant avoir "la conviction profonde" que la France "peut sortir du cercle vicieux du chômage de masse".

"Aujourd'hui, le plein emploi est à notre portée. Et le travail reste pour moi un levier majeur d'émancipation", a déclaré la Première ministre, ajoutant avoir "la conviction profonde que notre pays doit et peut sortir du cercle vicieux du chômage de masse".

  • Renationalisation d'EDF

"Je vous confirme aujourd'hui l'intention de l'Etat de détenir 100% du capital d'EDF. Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée nationale.

  • Petite enfance

Le gouvernement veut créer "un service public de la petite enfance" afin d'ouvrir 200 000 places d'accueil supplémentaires pour répondre au besoin actuel de solutions de garde des jeunes enfants, a indiqué la Première ministre Elisabeth Borne. 

  • Ecologie

La Première ministre Elisabeth Borne a promis des "réponses radicales à l'urgence écologique", que ce soit "dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer".

"Dès le mois de septembre, nous lancerons une vaste concertation en vue d'une loi d'orientation énergie-climat", a-t-elle ajouté, en promettant de définir "filière par filière, territoire par territoire" des "objectifs de réduction d'émissions, des étapes et des moyens appropriés".

  • Sécurité

La Première ministre Elisabeth Borne dit vouloir amplifier l'effort contre l'insécurité du quotidien, la cyber-délinquance, les trafics...

Elle annonce la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie et 11 nouvelles unités de forces mobiles

  • Souveraineté

La Première ministre Elisabeth Borne s'est engagée à bâtir "une France plus forte dans une Europe plus indépendante (en terme de défense, énergétique, industriel, numérique, agricole, stratégique)"

  • Place des femmes

"L'égalité homme-femme sera une des priorités du quinquennat", a promis la Première ministre. Elisabeth Borne a cité plusieurs personnalités françaises l'ayant inspiré : Cécile Brunschvicg, 1ère femme ministre sous le Front populaire (dans les années 1930), Simone Veil, ministre dans les années 1970 et Edith Cresson, 1ère femme Première ministre dans les années 1990.

Contrairement à nombre de ses prédécesseurs, la Première ministre ne s'est pas soumise à un vote de confiance. Les chefs de file des différents groupes sont ensuite intervenus pour apporter leurs commentaires.

Motion de censure

Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale ont déposé mercredi leur motion de censure en signe de "défiance" à l'égard du gouvernement, juste avant la déclaration de politique générale d'Élisabeth Borne.

"En l'absence de vote de confiance", qui n'a pas été demandé par la Première ministre, "n_ous n'avons d'autre choix que de soumettre cette motion de défiance_", justifient les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, alliés dans la coalition Nupes, dans leur texte remis à la présidence de l'Assemblée nationale et transmis à la presse.

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La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée nationale au moins 48 heures après son dépôt, en vertu de l'article 49-2 de la Constitution, soit vendredi en début d'après-midi au plus tôt. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité absolue, ce qui paraît très peu probable faute d'un rassemblement des oppositions.

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