Ranil Wickremesinghe a prêté serment, ce jeudi, en tant que huitième président du Sri Lanka.
Le Sri-Lankais Ranil Wickremesinghe a prêté serment jeudi en tant que huitième président exécutif de l'île d'Asie du Sud plongée dans une crise historique, a indiqué son bureau.
M. Wickremesinghe avait été élu chef de l'Etat la veille par le Parlement avec le soutien du clan de son prédécesseur Gotabaya Rajapaksa, qui a démissionné la semaine dernière après avoir fui le pays secoué par une vague de manifestations contre son pouvoir.
M. Wickremesinghe, 73 ans et qui a été six fois Premier ministre, était président par intérim depuis la fuite de M. Rajapaksa.
Il a prêté serment devant le juge en chef Jayantha Jayasuriya au sein de l'enceinte parlementaire placée sous étroite surveillance, selon un communiqué de son bureau.
Le chef de la police sri-lankaise et le haut commandement de l'armée se tenaient derrière le nouveau président lors de sa prestation de serment, en présence du président du Parlement, Mahinda Abeywardana.
Retransmission télévisée interrompue
La brève cérémonie devait être retransmise en direct par la télévision locale, mais elle a été inexplicablement interrompue juste avant l'investiture.
Les autorités ont indiqué qu'une enquête avait été ouverte sur les causes de cette panne inopinée.
Sortir le pays de la crise
Selon des sources officielles, le nouveau chef de l'Etat devrait former un gouvernement fort de 30 ministres au maximum qui aura pour mission de sortir le pays de la pire crise économique de son histoire.
Depuis des mois, le pays 22 millions d'habitants subit de longues coupures d'électricité et des pénuries de carburant, de nourriture et de médicaments.
La colère de la population a atteint son apogée quand des dizaines de milliers de manifestants ont pris d'assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa, poussé à fuir et à démissionner la semaine dernière. M. Wickremesinghe, alors Premier ministre, pour la sixième fois de sa carrière, a dû en conséquence assurer l'intérim de la présidence.
De nombreux de Sri-Lankais souhaitent désormais quitter le pays. A Colombo, la capitale, ils sont chaque jour environ 3 000 à faire la queue devant le bureau de l'immigration pour obtenir des passeports.