🧊 Et si les chercheurs avaient sous-estimé la vitesse de réchauffement de l'Arctique ? Une nouvelle étude démontre que la température de la région augmente de 0,75°C par décennie.
Et si les chercheurs avaient sous-estimé le réchauffement de l'Arctique ? Une nouvelle étude publiée ce jeudi dans dans la revue Communications Earth & Environment du groupe Nature, vient de démontrer que ces 40 dernières années, la température de la région a augmenté quatre fois plus rapidement qu'ailleurs, contre 2 fois selon les précédents modèles de prévisions.
Les chercheurs estiment que l'Arctique s'est réchauffé en moyenne de 0,75 °C par décennie.
En 2019, le panel d'experts du climat des Nations-Unis (Giec) avait estimé que l'Arctique se réchauffait "de plus du double de la moyenne mondiale", sous l'effet d'un processus spécifique de la région.
L'"amplification arctique", se produit lorsque la banquise et la neige, qui reflètent naturellement la chaleur du soleil, fondent dans l'eau de mer qui absorbe plus de rayonnement solaire et se réchauffe.
Ce réchauffement entraîne notamment une élévation du niveau des mers.
Les glaciers alpins eux aussi reculent
Plus près de chez nous, dans les Alpes, les glaciers reculent aussi à un rythme soutenu. Les vagues de chaleur qui frappent l'Europe à répétition depuis le début de l'été aggravent le phénomène.
Robert Bolognesi, nivologue suisse ne cache pas son inquiétude : "Le réchauffement climatique est quand même à l'œuvre, on peut le voir les glaciers diminuent. La vitesse de font s'accélère. Je pense aussi que les glaciers sont vraiment fréquentés depuis quelques dizaine d'année et à mon avis à partir de maintenant il reste d'y avoir beaucoup plus de restitutions que dans le passé." Autrement dit, les glaciers vont rendre des espaces autrefois gelées.
Selon la Commission internationale pour la protection des Alpes, les températures dans les plus hautes montagnes d'Europe ont augmenté de près de deux degrés au cours des 120 dernières années, soit près du double de la moyenne mondiale.
En Italie, en France et en Suisse, des stations de ski d'été, jugées dangereuses, ont dû fermer en raison de la fonte des glaciers.