Tensions entre Serbie et Kosovo : l'Albanie critique l'approche de Pristina

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Par Euronews
Le Premier ministre albanais Edi Rama et le président serbe Aleksandar Vucic lors d'une conférence de presse à Belgrade, en Serbie, vendredi 2 septembre 2022.
Le Premier ministre albanais Edi Rama et le président serbe Aleksandar Vucic lors d'une conférence de presse à Belgrade, en Serbie, vendredi 2 septembre 2022.   -  Tous droits réservés  Photo : Darko Vojinovic (Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved)

Le Premier ministre albanais a profité d'un déplacement à Belgrade en Serbie lors du sommet Open Balkan pour tenter de stopper l'escalade des tensions entre la Serbie et le Kosovo.

Lors d'une interview accordée à Euronews Serbie, Edi Rama a critiqué l'approche rigide de son homologue du Kosovo, Albin Kurti, vis-à-vis de la Serbie.

"Tout le monde sait que je suis à 100% du côté du gouvernement du Kosovo en ce qui concerne la reconnaissance. Mais ce n'est pas un secret, j'ai une opinion différente de celle du gouvernement du Kosovo en ce qui concerne le dialogue avec la Serbie", a déclaré le Premier ministre albanais.

Le gouvernement kosovar veut que les résidents serbes du nord du Kosovo acceptent des plaques d'immatriculation de la République du Kosovo dotées notamment du blason du Kosovo, à partir du 1er septembre. 

Si les Serbes du Kosovo ne s'y conforment pas d'ici fin octobre, leurs voitures seront confisquées.

"Je ne vois pas de solution pour le moment. À partir du 1er septembre, ils vont certainement poursuivre leur campagne et essayer de forcer les Serbes à changer leurs plaques d'immatriculation. Je ne pense pas qu'ils y parviendront mais M. Kurti a déclaré lors des discussions à Bruxelles qu'il pensait qu'il y parviendrait", a pour sa part souligné le président serbe Aleksandar Vucic.

L'Union Européenne et les autres pays des Balkans veulent à tout prix éviter une crise majeure entre le Kosovo et la Serbie.

Le mois dernier, Bruxelles a réussi à négocié "un accord sur la liberté de circulation" entre les deux pays mais l'affaire des plaques d'immatriculation pourrait réduire à néant ces efforts diplomatiques.