Armement : la Suisse signe un contrat pour l'achat de 36 chasseurs F35

Archives : F35 de l'US Air Force patrouillant au-dessus de la Pologne, le 24 février 2022
Archives : F35 de l'US Air Force patrouillant au-dessus de la Pologne, le 24 février 2022 Tous droits réservés Senior Airman Joseph Barron/US. Air Force via AP
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Par euronews avec AFP
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C'est désormais officiel. Les autorités helvètes ont signé un chèque de plus de 6 milliards d'euros pour acquérir ces avions de combat du constructeur américain Lockheed-Martin. Les livraisons doivent débuter en 2027.

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La Suisse a signé ce lundi le contrat portant sur l'achat controversé de 36 avions de combat américains F-35 pour plus de 6 milliards de francs suisses, soit 6,3 milliards d'euros.

"Le 19 septembre 2022, le directeur général de l’armement Martin Sonderegger et le chef de projet Darko Savic ont signé chez Armasuisse à Berne le contrat d’acquisition avec le gouvernement américain", indique un communiqué d'Armasuisse, l'agence chargée de l'acquisition des équipements de défense de la Confédération helvétique.

Les livraisons des F-35 A de l'Américain Lockheed-Martin doivent débuter en 2027, selon le calendrier actuel et s'étaler jusqu'en 2030.

Armasuisse insiste sur le fait que "l_es prix et les conditions contractuelles_" sont fixés dans le contrat "de manière contraignante et sont soumis à un contrôle strict".

Parallèlement l'agence a aussi signé le contrat de compensation industrielle de 2,9 milliards de francs suisses qui doit permettre aux industriels helvétiques de profiter de la manne.

La signature est l'acte final d'une longue saga pour doter l'armée de l'air suisse de nouveaux appareils.

Le Conseil fédéral avait décidé fin juin 2021 d'acquérir le F-35, considéré comme un des avions de combat les plus modernes et sophistiqués au monde et qui équipe déjà ou va équiper de nombreux pays européens.

En septembre 2020, les Suisses avaient approuvé de justesse une enveloppe de 6 milliards de francs pour permettre aux forces aériennes de se doter d'une nouvelle flotte, les appareils actuellement en service - F/A 18 Hornet et F5 Tiger II - arrivant en fin de vie à la fin de la décennie.

Si le gouvernement suisse affirme que l'avion était de loin le meilleur, au prix le plus bas de tous les jets en lice pour le contrat (Rafale, F/A-18 et Eurofighter), les innombrables difficultés techniques et dépassements budgétaires du programme F-35 aux Etats-Unis avaient incité deux commissions parlementaires suisses à lancer une enquête sur le choix de l'appareil.

Ces commissions n'ont pas fondamentalement remis en cause le choix, mais certains de ses membres ont regretté que le Conseil fédéral ne se soit pas laissé plus de marge de manœuvre pour aller au-delà de l'évaluation technique et financière et pouvoir ainsi mieux tenir compte de facteurs plus politiques. La communication avec les alliés européens et en particulier la France a aussi été critiquée.

Récemment, la Grèce, l'Allemagne ont rejoint la liste des pays européens qui veulent se doter du F35, déjà acheté par le Royaume-Uni, la Belgique, le Danemark, l'Italie, la Finlande, la Norvège, le Pays-Bas et la Pologne.

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