La Russie a lancé une vague d'attaques sur l'Ukraine en représailles du bombardement sur le pont de Crimée, qui relie la Russie et le territoire annexé. Analyse avec Sasha Vakulina, cartes à l'appui.
La Russie a lancé une vague d'attaques sur l'Ukraine en représailles du bombardement sur le pont de Crimée, qui relie la Russie et le territoire annexé.
Le président russe Vladimir Poutine a confirmé ce matin être à l'origine des attaques. Il blâme l'Ukraine pour la détérioration du pont, qu'il qualifie d'acte terroriste.
Des missiles et des drones russes ont frappé des villes dans toute l'Ukraine, notamment à Kharkiv, Kryvyi Rih, Lviv, Dnipro, Ternopil, Kremenchuk, Khmelnytskyi, et Zhytomyr.
En début de matinée, plus d'une douzaine d'explosions ont retenti à Kiev, dont beaucoup ont touché le cœur même de la capitale du pays. Il s'agit des premières frappes de missiles à Kiev depuis le 26 juin.
Le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, a déclaré sur Telegram que onze infrastructures importantes avaient été endommagées par les frappes russes.
Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi, à 11 heures du matin, 75 missiles avaient été tirés par la Russie sur l'Ukraine, dont 41 ont été abattus par la défense anti-aérienne.
Les frappes de ce lundi matin interviennent dans un contexte de "pression sur les forces russes" dans les régions du nord-est et du sud, selon la dernière mise à jour du ministère britannique de la défense.
Moscou accorde un degré de "priorité élevée" à ses opérations près de la ville de Bakhmut, dans l'est du pays. Les troupes du Kremlin auraient avancé de 2 km vers la ville au cours de la semaine dernière.
Les efforts continus de la Russie pour faire progresser son offensive dans le Donbass, alors qu'elle fait face à de sérieuses menaces sur ses flancs, mettent en évidence l'inflexibilité opérationnelle de la Russie, qui a fait échouer ses plans jusqu'à présent.