Les Américains votaient ce mardi pour les élections de mi-mandat, permettant de renouveler la Chambre des représentants et une partie du Sénat. Un scrutin destiné aussi à désigner les gouverneurs des Etats. Suivez ici les derniers développements de cette (longue) nuit électorale.
Les Américains votaient ce mardi pour les élections de mi-mandat, permettant de renouveler la Chambre des représentants et une partie du Sénat. Un scrutin destiné aussi à désigner les gouverneurs des Etats.
Principal enseignement des résultats qui sont loin d'être définitifs, la "vague rouge" annoncée, notamment par l'ancien Président Trump, n'a pas déferlé sur le pays. Si les républicains sont en passe d'obtenir la majorité à la Chambre des représentants, elle le sera vraisemblablement d'une courte tête. Et le Sénat, lui, pourrait rester aux mains des démocrates qui ont donc bien mieux résisté que prévu.
Retrouvez, ci-dessous, les développements que nous vous avions proposé tout au long de cette journée du 9 novembre.
Pour aller plus loin : Elections de mi-mandat aux USA : comment ça marche ?
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Live terminé
Nous allons mettre un terme à notre couverture des élections de mi-mandat aux Etats-Unis. Nous vous souhaitons une bonne soirée.
Les services de la Maison Blanche viennent d'indiquer que le président Joe Biden s'exprimera ce mercredi à 21h GMT, soit 22h à Bruxelles.
Le point à 18h :
Les républicains sont donc en passe de prendre le contrôle de la Chambre des représentants d'une courte tête, au lendemain d'élections de mi-mandat qui confirment la profonde polarisation de l'Amérique, mais où les démocrates de Joe Biden ont bien mieux résisté que prévu.
La "vague rouge" (la couleur des républicains) annoncée n'a pas eu lieu ce mardi privant sans doute Donald Trump de quoi propulser ses velléités de reconquête de la Maison Blanche.

A 16h00 GMT mercredi, la chaîne NBC News projetait un total de 220 élus à la chambre basse pour le parti républicain, soit une majorité de deux sièges seulement et un gain de 11 élus par rapport à la législature précédente. D'autres grands médias se montraient plus prudents.
Des heures après la fermeture des bureaux de vote, plusieurs scrutins décisifs et disputés n'ont pas encore livré leurs résultats comme en Arizona ou dans le Nevada
Au Sénat, où les démocrates détenaient une très mince majorité avant l'élection, il faudra sûrement plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant qu'une majorité ne se décide et donc l'agenda politique aux Etats-Unis pour les deux prochaines années.
Enfin, le résultat d'un des nombreux référendums organisés dans de non moins nombreux Etats américains vient de tomber : au Kentucky, un texte très hostile à l'avortement a été repoussé par la population cet Etat très conservateur.
Cinq choses à retenir, pour l'instant, sur les élections de mi-mandat :
- La Chambre des représentants penche républicain
A 13h00 GMT, ce mercredi la chaîne NBC News projetait un total de 220 élus à la chambre basse pour le parti républicain, soit une majorité de deux sièges et un gain de 11 élus par rapport à la législature précédente. D'autres grands médias se montraient plus prudents, sans prévoir l'issue du scrutin à cette heure-là.
Plusieurs scrutins décisifs et disputés n'ont cependant pas encore livré leurs résultats, comme dans le Colorado, où la très trumpiste Lauren Boebert se retrouvait - et c'est une surprise - à la traîne mercredi matin dans les bulletins dépouillés jusque-là.
- Le Sénat encore indécis
Il faudra sûrement plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant qu'une majorité ne se dessine au Sénat, où les démocrates détenaient une très mince majorité avant l'élection.
L'Arizona, le Nevada, ou encore le Wisconsin n'étaient pas encore décidés à 13H00 GMT, même si dans ce dernier Etat, le républicain Ron Johnson semblait bien parti pour conserver son siège.
La Géorgie, où le pasteur Raphael Warnock, sénateur sortant, affrontait l'ancienne star du football américain Herschel Walker, demeurait aussi fortement indécise à la même heure. Si aucun de ces deux candidats afro-américains ne venait à dépasser les 50% des suffrages, les règles électorales de Géorgie imposeraient une nouvelle élection, dans quatre semaines.
Un scrutin vers lequel tous les yeux de l'Amérique pourraient se tourner, car il pourrait bien décider de la majorité au Sénat, et donc de l'agenda politique aux Etats-Unis pour les deux prochaines années.
Si les démocrates sont relativement déçus de ne pas avoir créé la surprise en Ohio, avec la victoire du poulain trumpiste J.D. Vance, ils peuvent se consoler en regardant du côté de la Pennsylvanie où le colosse à capuche John Fetterman a battu Mehmet Oz, médecin star de télé adoubée par Donald Trump, pour un siège au Sénat auparavant tenu par un républicain.
- Pas de vague rouge
La vague "rouge", couleur des républicains, n'a pas eu lieu dans les proportions attendues par de nombreuses prédictions d'avant-scrutin. Même si les républicains sont en bonne voie pour se targuer de la majorité à la Chambre des représentants, leur marge sera bien moindre qu'attendu.
"Ça n'a pas été une vague aussi importante que je l'espérais. Nous avons eu certains scrutins serrés qui sont allés à l'autre camp pour le moment", a déclaré sur YouTube le sénateur républicain du Texas Ted Cruz, qui avait même prédit un "tsunami rouge".
Sur NBC, le sénateur Lindsey Graham, proche allié de Donald Trump, a également exprimé sa déception: "assurément pas une vague républicaine, ça c'est sûr."
Mercredi matin, le directeur de cabinet de Joe Biden se réjouissait des résultats et se montrait goguenard: "ne sous-estimez jamais à quel point la +Team Biden+ est sous-estimée".
- La Floride, nouveau bastion républicain
Considéré auparavant comme un Etat "violet" - qui pouvait voter démocrate comme républicain selon les élections - la Floride semble avoir basculé durablement dans le camp républicain avec notamment d'importantes victoires à la Chambre des représentants.
Leur chef de file, le gouverneur Ron DeSantis, a été réélu avec près de 20 points d'avance sur son rival démocrate, de quoi alimenter ses ambitions pour une course à la Maison Blanche en 2024.
Le comté de Miami-Dade, généralement acquis à la cause démocrate, a largement voté cette fois-ci pour Ron DeSantis, un succès attribué par le quotidien Miami Herald à ses performances auprès de l'électorat hispanique.
- La diversité à l'honneur
Avec des premières tant au niveau national que local, la diversité était l'un des autres enseignements de la soirée électorale.
La démocrate Maura Healey est ainsi devenue la première gouverneure ouvertement lesbienne aux Etats-Unis, élue dans l'Etat du Massachusetts (nord-est), tandis que dans le New Hampshire (nord-est), James Roesener est devenu le premier homme transgenre à entrer dans un parlement local. Plusieurs femmes transgenres avaient déjà été élues auparavant.
En Floride, c'est la "génération Z", celle des adolescents et jeunes adultes d'aujourd'hui, qui met un pied à la Chambre des représentants, avec le démocrate Maxwell Frost, 25 ans.
Les élections de mi-mandat, vues du Kremlin
Les relations entre Moscou et Washington resteront "mauvaises" quels que soient les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, a souligné mercredi la présidence russe, en pleine crise liée à l'offensive russe en Ukraine.
"Ces élections, dans le fond, ne peuvent rien changer. Nos relations sont mauvaises pour le moment et le resteront", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
"Ces élections sont importantes, mais d'un autre côté je pense ne pas me tromper en disant qu'il ne faut pas trop surestimer leur importance pour l'avenir de nos relations bilatérales à court et moyen terme", a-t-il ajouté.
Ces dernières années, le Kremlin est accusé d'encourager des opérations d'ingérence lors des élections aux Etats-Unis, notamment via des campagnes d'influence sur les réseaux sociaux.
"On est tellement habitués (à ces accusations) qu'on n'y fait même plus attention", a commenté mercredi Dmitri Peskov.
Les relations russo-américaines traversent l'une des pires crises de leur histoire avec l'offensive du Kremlin en Ukraine, pays soutenu depuis massivement par l'administration du président américain démocrate Joe Biden à coups de livraisons d'armes et d'aides financières.
Les élections en quelques clichés





La situation au Sénat à 11h (CET)
Les élections de mi-mandat visent à renouveler un tiers des sièges au Sénat. Ainsi 35 sièges seront renouvelés sur les 100 que compte la chambre haute du Congrès.
Dans l'actuel Sénat, les Démocrates ne disposent que d'un siège de majorité. Les Républicains comptent bien s'imposer.
Le contrôle du Sénat est donc désormais suspendu à quatre sièges : l'Arizona, la Géorgie, le Nevada et le Wisconsin.
Voici la situation à 11h00 (CET), sur la base des projections établies par CNN :
La situation à la Chambre des représentants à 11h (CET)
Les Républicains font la course en tête à la Chambre des représentants, où 435 sièges sont remis en jeu.
D'après les projections de CNN, ils sont désormais assurés d'obtenir 198 sièges. La majorité est à 218 sièges.
"Génération Z" au Congrès
La "génération Z", celle des adolescents et jeunes adultes d'aujourd'hui, met un pied à la Chambre des représentants, avec la victoire du démocrate Maxwell Frost, 25 ans, en Floride.
Ce jeune Afro-Américain, élevé par une mère adoptive d'origine cubaine, tranchera à la chambre basse -- où l'âge moyen est de 58 ans -- parmi les visages blancs et les chevelures grises.
"Nous avons écrit l'Histoire pour les Floridiens, pour la +Gen Z+ et pour tous ceux qui sont convaincus que nous méritons un meilleur avenir", a-t-il tweeté après l'annonce de sa victoire.
ANALYSE | Quelles conséquences pour Joe Biden ?
On lui prédisait une claque, mais Joe Biden semble avoir limité la casse aux élections américaines de mi-mandat. Reste à voir dans quelle mesure cela suffira à lui donner un nouvel élan, jusqu'en 2024 voire au-delà.
Le démocrate de 79 ans, qui pendant sa campagne n'avait cessé de durcir le ton contre les républicains "extrêmes" ralliés à son prédécesseur Donald Trump, a enchaîné, pendant la soirée électorale, les coups de fil avec les démocrates ayant remporté certaines courses, que ce soit pour des postes de gouverneurs, à la Chambre des représentants ou au Sénat.
"Y compris des gens que j'ai rencontrés cette année", a-t-il tweeté, avec une photo de lui au téléphone, en col roulé et casquette sur la tête, comme pour s'attribuer un peu du mérite de ces victoires.
Ses équipes en tout cas étaient "tout étourdies et enchantées", a dit l'ancienne porte-parole de Joe Biden, Jen Psaki, devenue commentatrice sur la chaîne MSNBC, après avoir contacté ses anciens collègues.
Si les dernières tendances se confirment - à savoir que les démocrates ne concèderaient aux républicains qu'une courte majorité à la Chambre des représentants, tandis que le suspense persiste sur le Sénat - Joe Biden ferait mentir des sondages qui le donnaient, avec son parti, lourdement perdant.
- Divisions profondes -
Et il pourrait, malgré une inflation galopante, une cote de confiance anémique et les attaques violentes de Donald Trump, se trouver mieux loti que les derniers présidents démocrates, Barack Obama et Bill Clinton, qui avaient bu le bouillon lors de "midterms".
Mais Joe Biden n'en aborde pas moins une phase délicate.
Dans une Amérique où les divisions partisanes sont plus profondes que jamais, pourra-t-il, avec sa longue expérience de sénateur, et ses convictions profondément centristes, créer du consensus avec les républicains?
Rien n'est moins sûr, et il pourrait faire face à une longue paralysie parlementaire, avec des empoignades sans fin autour de projets de législation mort-nés.
Reste aussi à savoir dans quelle mesure le parti conservateur, qui promettait une stratégie parlementaire agressive, restera sur cette ligne.
Avoir la majorité, même de peu, à la Chambre, offre un pouvoir conséquent en matière de supervision et la droite avait promis d'en user pour lancer nombre d'enquêtes contre Joe Biden, son bilan et son entourage.
L'une de ses représentantes les plus virulentes, Marjorie Taylor Greene, réélue à la Chambre, a déjà promis par exemple de s'en prendre à Hunter Biden. Le plus jeune fils du président, au passé tourmenté marqué par les addictions, est depuis toujours une vulnérabilité du président.
Le "Grand Old Party" lui reproche d'avoir utilisé le capital politique de son père pour faire des affaires avec la Chine et l'Ukraine.
- Les yeux rivés sur 2024 -
"Je mènerai le combat pour assurer que mon parti n'échoue surtout pas", a écrit cette fidèle de Donald Trump dans un communiqué.
Majoritaire à la Chambre, le parti républicain disposerait aussi de moyens de pression budgétaire. Il pourrait agiter la menace d'un "shutdown" - une paralysie de l'administration fédérale - voire d'un défaut de paiement de la première puissance mondiale.
Et il faudra de toute façon encore un certain temps avant que ne se décante le résultat au Sénat, doté de compétences étendues.
Au-delà, la grande question pour Joe Biden, et pour les démocrates, est celle de la présidentielle de 2024.
Le président américain a jusqu'ici toujours dit avoir l'intention de se représenter. Il n'avait pas d'autre choix, sous peine de perdre immédiatement tout capital politique.
Mais la perspective n'enchante guère l'opinion publique, ni même les démocrates, bien conscients de l'âge du président, qui fêtera dans quelques jours son 80ème anniversaire.
Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait annoncer sa candidature le 15 novembre en Floride.
Son grand rival démocrate sera loin, lui qui part vendredi pour un marathon diplomatique l'emmenant à la COP27 en Egypte, au Cambodge pour un sommet de l'Asean, puis en Indonésie pour le sommet du G20.
Impossible, pour l'heure, de savoir si Joe Biden fera avant son départ la lumière sur ses intentions pour 2024.
Les républicains en tête, mais pas de raz-de-marée, selon les projections
Les espoirs républicains d'une "vague" au Congrès américain semblaient s'éloigner mercredi, les démocrates espérant pouvoir limiter la casse lors d'élections de mi-mandat tout aussi décisives pour l'avenir politique de Joe Biden que celui de son rival Donald Trump.
Fetterman à l'arraché
Le démocrate John Fetterman a arraché aux républicains le siège le plus disputé de ce scrutin, le poste de sénateur de Pennsylvanie, face à un candidat adoubé par le milliardaire républicain, selon des projections des médias américains.
Cette première victoire du camp de Joe Biden, dans une soirée extrêmement tendue marquée par un laborieux dépouillement des suffrages, offrait aux démocrates l'espoir de conserver le contrôle du Sénat, chambre où les républicains avaient jusqu'ici un léger avantage dans les sondages.
Elle alimentait aussi les spéculations autour de la possibilité que le raz-de-marée conservateur à la Chambre des représentants, promis par Donald Trump, soit en réalité bien plus limité que prévu.
"Il est clair que nous allons reprendre la Chambre des représentants", a affirmé le ténor républicain Kevin McCarthy dans la nuit de mardi à mercredi.
Cette hypothèse reste la plus probable.
Mais le parti, à qui l'on prêtait jusqu'à peu une percée de 10, 25, voire 30 sièges, se voit obligé de revoir ses ambitions à la baisse.
"Ce n'est certainement pas une vague républicaine, ça c'est sûr", a estimé l'influent sénateur Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, sur NBC.
SENATEURS
Le contrôle du Sénat est lui donc désormais suspendu à quatre sièges : l'Arizona, la Géorgie, le Nevada et le Wisconsin. Le comptage de ces voix pourrait nécessiter plusieurs jours.
GOUVERNEURS
En attendant de voir où basculait le Congrès américain, l'attention se portait aussi sur les élections aux postes de gouverneurs. Et en particulier sur la Floride, où le gouverneur sortant Ron DeSantis a été réélu de manière triomphale.
Mais sur ce terrain aussi, le camp démocrate ne restait pas bredouille. Il a arraché aux conservateurs deux postes de gouverneurs aux républicains: dans le Maryland et le Massachusetts, où Maura Healey sera la première lesbienne à la tête d'un Etat. Joe Biden l'a d'ailleurs appelée immédiatement pour la féliciter.
Le parti du dirigeant démocrate de 79 ans s'est aussi épargné une grosse frayeur en conservant le contrôle de l'Etat de New York, où les républicains croyaient être en mesure de déloger la gouverneure Kathy Hochul.
Gros plan sur Ron DeSantis, rival de Donald Trump
Le républicain Ron DeSantis a été triomphalement réélu mardi soir gouverneur de Floride, une victoire éclatante qui cimente son statut de présidentiable face à Donald Trump.
Bien qu'aucun des deux hommes n'ait encore annoncé sa candidature pour 2024, la course à l'investiture républicaine pourrait bien avoir officieusement commencé ce 8 novembre.
"Pour moi, le combat ne fait que commencer", a lancé dans son discours de victoire Ron DeSantis, 44 ans.

Selon les projections des médias américains, celui qui a lancé une campagne incendiaire contre l'administration Biden et fait de la Floride un laboratoire pour ses idées a remporté entre 57 et 59% des voix face au démocrate Charlie Crist.
"Je pense que la survie de ce qui fait l'Amérique nécessite une résurrection des vrais principes américains. La Floride prouve que cela peut être fait", a-t-il ajouté sous les vivats.
Sans mentionner une seule fois Donald Trump qui, en lui apportant son soutien, lui avait pourtant donné un important coup de pouce dans la course au siège de gouverneur en 2018.
Ce dernier semble conscient et visiblement agacé de la menace que représente pour lui l'ascension de ce partisan d'une droite dure, très populaire chez de nombreux républicains lassés par l'imprévisible et bouillant Trump.
Dans la soirée, l'ex-président a prononcé une brève allocution, dans laquelle il s'est félicité de certaines victoires républicaines mais en se gardant bien de mentionner celui qui est déjà vu comme son rival le plus solide.
Lundi, M. Trump avait estimé que si Ron DeSantis choisissait de se lancer dans la course à l'investiture, ce serait "une erreur".
"Je pense que la base ne l'apprécierait pas. Je ne pense pas que ce serait bon pour le parti", avait-il jugé.

Comme il a l'habitude de le faire avec ses opposants, Donald Trump a d'ailleurs récemment utilisé un surnom désobligeant pour le gouverneur : "Ron DeSanctimonious", à savoir "Ron-la-Morale".
Ron DeSantis est l'une des voix les plus retentissantes sur les "guerres culturelles" qui divisent le pays. Il s'est notamment engagé sur les sujets d'éducation, signant cette année une loi interdisant d'enseigner des sujets en lien avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre à l'école primaire.
Ces derniers jours, c'est une vidéo tweetée par son épouse Casey DeSantis qui a beaucoup fait parler. Dans le court clip en noir et blanc, il est présenté comme investi d'une mission divine.
La situation au Sénat
Les élections de mi-mandat visent à renouveler un tiers des sièges au Sénat.
Ainsi 35 sièges seront renouvelés sur les 100 que compte la chambre haute du Congrès.
Dans l'actuel Sénat, les Démocrates ne disposaient que d'un siège de majorité.
Les Républicains comptent bien s'imposer.
Le contrôle du Sénat est donc désormais suspendu à quatre sièges : l'Arizona, la Géorgie, le Nevada et le Wisconsin.
voici la situation à 08h30 (CET), sur la base des projections établies par CNN :
Les républicains confiants dans la victoire à la Chambre des représentants
Les républicains vont reprendre le contrôle de la Chambre des représentants a affirmé mercredi le ténor républicain Kevin McCarthy, alors que le raz-de-marée des conservateurs aux élections américaines de mi-mandat semblait plus limité que prévu.
"Il est clair que nous allons reprendre la Chambre", a déclaré l'élu lors d'un discours au milieu d'une soirée électorale tendue, marquée par un laborieux dépouillement des suffrages.

Déjà, la contestation des résultats
Des candidats républicains très à droite ont dénoncé des problèmes sur des machines à voter, ce qui, selon de nombreux observateurs, vise à pouvoir discréditer les résultats quand ils seront publiés.
Plusieurs dirigeants politiques, dans le camp républicain, avaient déjà mardi commencé à jeter des doutes sur l'intégrité de l'élection de mi-mandat après le signalement de problèmes techniques avec les machines à voter dans l'Arizona.
"C'est reparti? Le peuple ne le supportera pas !!!", a dénoncé Donald Trump sur son réseau social Truth.
Il faudra sans doute attendre plusieurs jours, voire même semaines, pour connaître certains résultats. Ce délai pourrait déclencher un déluge de contestations et d'accusations infondées de fraudes électorales, craignent des observateurs.
La situation à 8h (CET)
Les Républicains font la course en tête à la Chambre des représentants, où 435 sièges sont remis en jeu.
D'après les projections de CNN, ils sont déjà assurés d'obtenir 193 sièges. La majorité est à 218 sièges.
Les enquêtes d'opinion prédisaient jusqu'à hier une large victoire des républicains à la Chambre des représentants, un scénario classique dans la politique américaine. Cette hypothèse restait la plus probable dans la nuit de mardi à mercredi.
"Ce n'est certainement pas une vague républicaine, ça c'est sûr", a estimé l'influent sénateur Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, sur NBC.

Midterm Election Results for the House of Representatives 2022 | CNN Politics
CNNView election results and maps for the 2022 House of Representatives midterm elections. For more information, visit cnn.com/election.Plus d'une centaine de "Deniers" élus
Aux Etats-Unis, on les appelle les "election deniers", "ceux qui nient l’élection". Ils sont républicains, proches de l'ex-président Donald Trump, et ils remettent en cause le résultat de la présidentielle de 2020.
Plus d'une centaine de candidats républicains qui remettent en cause le résultat de la présidentielle de 2020 ont été élus mardi lors des élections américaines de mi-mandat, selon les projections des médias américains.
Certains des candidats qui soutenaient ces théories propagées par Donald Trump malgré les innombrables preuves du contraire ont cependant été battus, comme le candidat au poste de gouverneur de Pennsylvanie, Doug Mastriano.
Ces accusations infondées concernant de supposées fraudes massives lors des élections de 2020 se sont diffusées au sein le parti républicain à la faveur des déclarations à répétition de l'ancien président républicain, qui ne reconnait toujours pas sa défaite face au démocrate Joe Biden.
Près de 300 républicains soutenant ces thèses complotistes étaient candidats à des sièges nationaux et locaux, selon un comptage du Washington Post.
Et dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 140 d'entre eux ont été élus à la Chambre des représentants, au Sénat et à des postes de responsables locaux. Parmi ces derniers, certains, comme les secrétaires d'Etat, seront notamment en charge des opérations électorales.
Marjorie Taylor Greene, élue républicaine de Géorgie connue pour ses outrances, a notamment été réélue, et Katie Britt a remporté un siège du Sénat dans l'Alabama.

Cette frange des républicains a cependant subi un revers avec la défaite de Doug Mastriano face au démocrate Josh Shapiro, élu gouverneur dans l'Etat clé de Pennsylvanie.
Kari Lake, candidate au poste de gouverneure dans l'Arizona et figure majeure de ce mouvement proche de M. Trump, attendait encore les résultats dans l'Etat du Grand Canyon.
La nuit (et les espoirs) de Donald Trump
Le milliardaire de 76 ans a tenu à se montrer présent lors de cette soirée électorale, faisant mardi une courte déclaration télévisée, relativement décousue, pour se féliciter du succès de quelques-uns de ses nombreux candidats dans les divers scrutins.
Durant la campagne, il a soutenu avec vigueur un grand nombre de candidats républicains -- il était en meeting lundi soir dans l'Ohio.
Il mise sur le succès de ses lieutenants pour se lancer sous les meilleurs auspices dans la course à la présidentielle 2024.
Il a promis "une très grande annonce" le 15 novembre.

Pour aller plus loin :
Pour la première fois, une femme ouvertement lesbienne est élue gouverneure
La démocrate Maura Healey est devenue mardi la première gouverneure ouvertement lesbienne élue aux Etats-Unis, dans l'Etat du Massachusetts, un événement qu'elle a qualifié d'"historique", au moment où une autre femme lesbienne, Tina Kotek, pourrait être élue à la tête de l'Oregon.
"Je suis fière d'être la première femme et la première personne gay à être élue gouverneure", a déclaré tout sourire lors d'un rassemblement à Boston Mme Healey que le président Joe Biden a félicitée par téléphone.
"Ce soir je veux dire quelque chose à chaque petite fille et à chaque jeune personne LGBTQ (lesbienne, gay, bi, transgenre ou queer): j'espère que ce soir vous montre que vous pouvez être tout ce que vous voulez. Ce soir nous avons fait quelque chose d'historique", a-t-elle lancé devant ses partisans qui l'ont prise dans leurs bras.

Mme Healey, 51 ans, a facilement battu le républicain Geoff Diehl, adoubé par l'ancien président républicain Donald Trump, selon les chaînes de télévision Fox News et NBC dans ce petit Etat de la Nouvelle-Angleterre (nord-est) qui était dirigé depuis huit ans par un républicain, Charlie Baker, lequel ne se représentait pas.
Human Rights Campaign, association américaine de défense des droits des personnes LGBTQ a aussitôt salué dans un communiqué une victoire électorale "historique" aux Etats-Unis, Maura Healey "devenant la première gouverneure lesbienne du pays", dans l'attente de résultats dans l'Etat de l'Oregon (nord-ouest) où Tina Kotek, une femme également ouvertement lesbienne pourrait aussi devenir gouverneure.
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, des personnes LGBTQ étaient candidates mardi aux élections de mi-mandat dans chacun des 50 Etats américains, un record qui pourrait avoir une influence de taille sur le paysage politique du pays.
Quelque 678 personnes LGBTQ se présentaient aux scrutins lors desquels les Américains ont voté pour renouveler l'ensemble des sièges de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat du Congrès de Washington.
Toute une série de postes de gouverneurs et d'élus locaux sont également en jeu.
C'est une augmentation de près de 20% par rapport à la dernière élection, selon une analyse menée par le LGBTQ Victory Fund, qui aide à financer ces campagnes.
Quelque 90% de ces candidats sont démocrates.
La victoire de Mme Healey était très prévisible, elle a toujours été en tête dans les sondages et est appréciée comme défenseure des droits humains et, depuis 2014, procureure générale de l'Etat, l'équivalent de ministre de la Justice locale.
En outre, son adjointe au poste de lieutenant-gouverneure sera également une femme, Kim Driscoll.
Ce sera la première fois que deux femmes dirigeront un Etat américain.

Insolite : à 89 ans, il est réélu pour un huitième mandat de sénateur !
Le républicain Chuck Grassley, 89 ans et sénateur de l'Iowa depuis 1981, a remporté un huitième mandat, selon les chaînes NBC et CBS.
Il faisait face à sa course la plus serrée en 42 ans, contre le démocrate et ancien militaire de haut rang Michael Franken.
Chuck Grassley aura 95 ans à la fin de son prochain mandat.

Tout au long de sa carrière, ce membre de la commission judiciaire du Sénat s'est voulu la voix de l'Amérique rurale et des fermes familiales - lui-même est fermier. Il a notamment fait campagne cette année sur l'inflation.
Donald Trump lui a apporté son soutien, même si Chuck Grassley a pu avoir des désaccords avec l'ancien président, dont il a malgré tout largement soutenu les politiques.
"Si je n'acceptais pas le soutien d'une personne qui a (l'appui) de 91% des électeurs républicains dans l'Iowa, je ne serais pas très malin. Je suis assez malin pour accepter ce soutien", avait dit M. Grassley lors d'un meeting l'an dernier, Donald Trump à ses côtés.
Président pro tempore du Sénat de 2019 à 2021, M. Grassley fut à cette période le troisième dans l'ordre de succession en cas d'incapacité du président, après le vice-président et la présidente démocrate de la Chambre des représentants.
Marié depuis 68 ans, il a cinq enfants.
Bon réveil à tous
On fait un point sur la situation à 7h (CET)
C'est le moment des comptes pour les Américains. Alors que les bureaux de vote ferment, les premiers résultats pour les élections de mi-mandat aux États-Unis commencent à tomber.
- Chambre des représentants
Selon les projections des médias américains, les républicains ont déjà remporté 190 sièges à la Chambre des représentants contre 167 pour les démocrates.
Pour avoir la majorité à la chambre basse, il faut au moins 218 élus.
- Sénat
La bataille pour le Sénat est beaucoup plus serrée et pourrait prendre plusieurs jours avant de se préciser. Tout dépendra de quelques États clés, comme la Géorgie, l'Arizona et la Pennsylvanie.
Une première déception de taille pour le président Joe Biden vient de l'Ohio pour l'un des sièges les plus disputés du Congrès américain. Le républicain J.D. Vance, adoubé par l'ex-président Donald Trump, a été élu sénateur.
- Un tremplin pour Trump ?
Donald Trump a fait campagne pour les candidats républicains à travers le pays et a transformé ces élections en un sondage sur sa popularité. Il devrait annoncer la semaine prochaine sa candidature pour la présidentielle 2024.
- Joe Biden fragilisé
Handicapé par une hausse des prix record, Joe Biden pourrait perdre le contrôle du Congrès et voir son action paralysée pour les deux prochaines années. Les scrutins de mi-mandat sont traditionnellement défavorables au parti au pouvoir.
Résultats dans quelques Etats-clés : Pennsylvanie
Les démocrates ont remporté mercredi matin un siège potentiellement déterminant pour le contrôle du Sénat, avec la victoire de John Fetterman en Pennsylvanie face à un candidat trumpiste, selon les chaînes américaines Fox News et NBC.
Colosse chauve fragilisé par un AVC subi en mai, John Fetterman affrontait le chirurgien superstar Mehmet Oz, dans l'un des duels les plus scrutés des élections de mi-mandat.

Joe Biden et les démocrates à la peine
Handicapé par une hausse des prix record, le président Joe Biden pourrait perdre le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat lors de ces scrutins de mi-mandat traditionnellement défavorables au parti au pouvoir, et de voir son action paralysée pour les deux prochaines années.

Mais le camp démocrate ne restait pas bredouille. Il a arraché aux conservateurs deux postes de gouverneurs aux républicains : dans le Maryland et le Massachusetts, où Maura Healey sera la première lesbienne à la tête d'un Etat. Joe Biden l'a d'ailleurs appelée immédiatement pour la féliciter.
Le parti du dirigeant démocrate de 79 ans s'est aussi épargné une grosse frayeur en conservant le contrôle de l'Etat de New York, où les républicains croyaient être en mesure de déloger la gouverneure Kathy Hochul.
Résultats dans quelques Etats-clés : Floride
En Floride, le gouverneur sortant Ron DeSantis a été réélu de manière triomphale.
Etoile montante du camp conservateur, possible prétendant à la Maison Blanche en 2024, il s'est félicité dans un discours offensif d'avoir fait de cet Etat du sud, longtemps considéré comme penchant tantôt à gauche, tantôt à droite, une "terre promise" pour les républicains, où "l'idéologie +woke+ vient mourir".

Toujours en Floride, le sénateur républicain sortant Marco Rubio a aussi été réélu.
Résultats dans quelques Etats-clés : Ohio
Les républicains ont remporté une première victoire à l'un des sièges les plus disputés du Congrès américain, celui de l'Ohio.
En menant une campagne acharnée sur l'inflation, J.D Vance, l'un des poulains du milliardaire républicain, a décroché le poste très convoité de sénateur dans l'Ohio -- un des bastions industriels et agricoles de l'Amérique.

Synthèse à 6h30 (CET)
Les Etats-Unis sont entrés dans une nuit électorale incertaine, au fur et à mesure que se décantaient des élections de mi-mandat décisives pour l'avenir politique de Joe Biden et de Donald Trump.
Alors que les bureaux de vote fermaient les uns après les autres, et en attendant de voir où basculait le Congrès américain, l'attention se portait sur les élections aux postes de gouverneurs. Et en particulier sur la Floride, où le gouverneur sortant Ron DeSantis a été réélu de manière triomphale.
Etoile montante du camp conservateur, possible prétendant à la Maison Blanche en 2024, il s'est félicité dans un discours offensif d'avoir fait de cet Etat du sud, longtemps considéré comme penchant tantôt à gauche, tantôt à droite, une "terre promise" pour les républicains, où "l'idéologie +woke+ vient mourir". Et où le sénateur républicain sortant Marco Rubio a d'ailleurs aussi été réélu.
Bienvenue sur ce fil direct consacré à la nuit électorale aux Etats-Unis.
Je suis Olivier Péguy, et avec la rédaction française d'Euronews, nous allons suivre :
- le décompte au terme du scrutin
- les premiers résultats
- les réactions.