Biden et Xi trouvent des convergences pour apaiser les tensions

Joe Bidene t Xi Jinping, Bali, Indonésie, le 14 novembre 2022
Joe Bidene t Xi Jinping, Bali, Indonésie, le 14 novembre 2022 Tous droits réservés Alex Brandon/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
Par Euronews avec AFP
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Ces trois dernières années, la rivalité entre les deux pays s'est intensifiée à mesure que la Chine gagnait en puissance et en assurance, remettant en question le leadership américain.

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Joe Biden et Xi Jinping se sont parlés lundi pendant quelque trois heures pour un entretien, qualifié de "sincère" par la Maison Blanche, visant à aplanir les nombreux sujets de dissensions entre les deux puissances rivales.

Les dirigeants des deux puissances rivales se parlaient pour la première fois en tête-à-tête depuis que le président Biden est entré à la Maison Blanche, à la veille du sommet du G20 qui se tient mardi et mercredi sur l'île indonésienne de Bali.

Ces trois dernières années, la rivalité entre les deux plus grandes économies mondiales s'est intensifiée à mesure que la Chine gagnait en puissance et en assurance, remettant en question le leadership américain et la donne géopolitique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Alimentant les tensions, Pékin refuse de condamner l'invasion de l'Ukraine lancée en février par la Russie mais la Maison Blanche a affirmé avoir obtenu des assurances chinoises, évoquant un consensus sur le refus du recours à l'arme nucléaire.

Joe Biden a par ailleurs exhorté Xi à encourager la Corée du Nord à se montrer "responsable".

Sur le plan bilatéral, le président américain a émis ses "inquétudes" sur le respect des droits humains au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong et a averti que les Etats-Unis "continueront d'opposer une concurrence vigoureuse" à la Chine mais estimé qu'il fallait "laisser ouverts les canaux de communication", a précisé la même source. Il a été convenu que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendrait prochainement en Chine.

Taïwan, ligne rouge de Pékin

Durant cet entretien, le président chinois a déclaré que le monde était suffisamment grand pour que leurs deux pays puissent prospérer et se concurrencer, tout en mettant en garde Washington contre le franchissement de la "ligne rouge" sur Taïwan.

"Dans les circonstances actuelles, la Chine et les États-Unis partagent plus, et non moins, d'intérêts communs", a déclaré Xi Jinping d'après un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.

Pékin ne cherche pas à défier les États-Unis ou à "changer l'ordre international existant", a-t-il ajouté, appelant les deux parties à "se respecter mutuellement", toujours selon ce communiqué.

"La question de Taïwan est au cœur même des intérêts fondamentaux de la Chine, le fondement politique des relations sino-américaines, et la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines", a déclaré Xi à Biden, selon le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que "la résolution de la question de Taïwan est l'affaire des Chinois".

"Nous avons discuté du fait que notre politique d'une seule Chine n'a pas changé. Nous nous opposons à tout changement unilatéral du statu quo par l'une ou l'autre des parties et nous nous engageons à maintenir la paix et la stabilité du détroit de Taiwan" a déclaré Joe Biden durant un point presse après cet entretien.

Contexte de crise alimentaire

Ce lundi, l'Union européenne a pour sa part annoncé allouer une aide supplémentaire de 210 millions d'euros dans le cadre de la crise alimentaire mondiale provoquée notamment par le changement climatique. Alors que la COP27 se tient en parallèle en Egypte, le secrétaire général de l'ONU a abordé le sujet.

"Il est évident que nous avons besoin d'une nouvelle approche. C'est pourquoi je propose un pacte historique entre les économies développées et émergentes, un pacte de solidarité climatique qui combine les capacités des ressources des économies développées et émergentes pour le bénéfice de tous" a déclaré António Guterres, depuis Bali.

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