Nord Stream : la Suède confirme un sabotage des gazoducs

Les traces de la fuite sur Nord Stream 2 au large du Danemark, le 27 septembre 2022.
Les traces de la fuite sur Nord Stream 2 au large du Danemark, le 27 septembre 2022. Tous droits réservés Défense danoise /AFP
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Par Euronews
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Les explosions qui ont touché en septembre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe, relèvent du sabotage, a annoncé vendredi le procureur en charge de l'enquête préliminaire menée en Suède.

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Les explosions qui ont touché en septembre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe, relèvent du sabotage, a annoncé vendredi le procureur en charge de l'enquête préliminaire menée en Suède.

"Les analyses qui ont été réalisées montrent des restes d'explosifs sur plusieurs des objets étrangers découverts", a déclaré dans un communiqué le procureur Mats Ljungqvist. "La poursuite de l'enquête préliminaire pourra montrer si quelqu'un peut être poursuivi pour crime", a ajouté le parquet.

Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz avaient été détectées sur les gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne, toutes dans les eaux internationales. Deux se trouvent toutefois dans la zone économique suédoise et deux dans celle du Danemark.

Les inspections préliminaires sous-marines avaient renforcé les soupçons de sabotage, les fuites ayant été précédées d'explosions, selon les enquêteurs.

Fin octobre, le consortium Nord Stream, dont le russe Gazprom est l'actionnaire majoritaire, avait envoyé un navire civil sous pavillon russe pour procéder à une inspection en zone suédoise. En novembre, Nord Stream a également reçu l'autorisation d'inspecter les gazoducs en zone danoise, où une autre enquête est en cours.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou, les deux pipelines, qui relient la Russie à l'Allemagne, ont été au coeur de tensions géopolitiques, attisées après la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l'Europe en représailles présumées contre les sanctions occidentales.

Hors service au moment des faits, les deux gazoducs contenaient toutefois d'importantes quantités de méthane, qui se sont échappées pendant plusieurs semaines provoquant des bouillonnements impressionnants.

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