Le ministre français de la Santé François Braun a fait le point sur la situation sanitaire au moment où les épidémies de Covid, de grippe et de bronchiolite se propagent.
Le gouvernement français va-t-il être contraint dans les prochaines semaines de rendre le port du masque obligatoire ? La question se pose au moment où les épidémies de Covid, de grippe et de bronchiolite se propagent.
En visite à l'hôpital Foch de Suresnes en banlieue parisienne, lundi, le ministre de la Santé François Braun a fait le point sur la situation.
"Les gestes barrières, la vaccination, c'est une protection individuelle pour les patients les plus à risque, comme ceux que j'ai rencontré aujourd'hui ici à l'hôpital Foch, a-t-il déclaré. C'est aussi une responsabilité collective. Notre système de santé est en grande tension, que ce soit la médecine de ville, que ce soit l'hôpital. Dans cette tension actuelle, cette triple épidémie, bronchiolite, grippe et Covid, met le système en danger, et si le système n'arrive plus à tenir, et bien, c'est tous les patients qui vont être dans une situation difficile."
François Braun, invité de BFMTV dimanche avait rappelé qu'il n'était "pas favorable à la coercition". Mais si les chiffres continuent d'augmenter et s'il faut décider d'une obligation, "mon bras ne tremblera pas", a-t-il prévenu.
Le message du gouvernement semble toutefois avoir du mal à passer. Selon les derniers chiffres, environ cinq millions de Français se sont vaccinés contre la grippe, soit 13% de moins que l'an dernier.
"Je pense qu'il faut qu'on arrive à trouver une solution pour s'y faire au Covid finalement, parce qu'on a l'impression que ça passe, ça revient, ça passe, ça revient, dit Edy, usager du métro parisien. Je pense que rendre le port du masque obligatoire, c'est un peu difficile parce qu'aujourd'hui les personnes en ont ras-le-bol de toute la situation."
Le gouvernement se veut pour l'instant seulement incitatif mais des soignants et des épidémiologistes le pressent de durcir sa position en imposant le port du masque.