Rappel de respirateurs : Philips va supprimer de 6 000 emplois supplémentaires

Archives : siège du groupe Philips à Amsterdam (Pays-Bas), le 23/10/2022
Archives : siège du groupe Philips à Amsterdam (Pays-Bas), le 23/10/2022 Tous droits réservés SEM VAN DER WAL/AFP
Par euronews avec AFP, AP
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Philips annonce la suppression de 6 000 emplois supplémentaires. C'est la conséquence du rappel d'appareils respiratoires défectueux qui plombe les comptes du groupe néerlandais.

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Philips va supprimer 6 000 emplois supplémentaires dans le monde en raison d'un rappel d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil qui l'a plongé dans le rouge en 2022, a annoncé lundi le groupe néerlandais.

Cette nouvelle réduction d'effectif "difficile mais nécessaire" s'ajoute à la suppression de 4.000 emplois annoncée par le groupe en octobre, a précisé le PDG de Philips Roy Jakobs dans un communiqué.

"2022 a été une année très difficile pour Philips et ses actionnaires. Nous sommes en train de prendre des mesures fermes pour améliorer nos performances de façon urgente", a-t-il ajouté.

L'impact financier du rappel des respirateurs

Le groupe qui emploie actuellement près de 80 000 personnes mondialement a essuyé une perte nette de 105 millions d'euros au quatrième trimestre 2022, contre un bénéfice net de 151 millions au dernier trimestre de 2021. Sur l'année 2022, la perte nette est de 1,6 milliard d'euros, contre un bénéfice net de 3,3 milliards en 2021. Elle est en grande partie liée au rappel des respirateurs.

Environ 3 000 des 6 000 suppressions annoncées lundi seront mises en œuvre en 2023. Le reste le sera d'ici 2025, a ajouté l'ex-géant de l'électronique, devenu une entreprise de soins de santé.

Philips a rappelé les respirateurs en juin 2021 après avoir annoncé que les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique pouvant provoquer des irritations, des maux de tête. Le groupe a alors aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.

Philips a depuis récemment assuré que, selon des tests approfondis, les appareils étaient "dans les limites de sécurité" tout en précisant que ses conseils aux patients et aux médecins restaient inchangés : arrêter l'utilisation du respirateur et envisager des traitements alternatifs.

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