Géorgie : cette loi obligerait les organisations recevant des financements étrangers à se déclarer "agents d'influence étrangère".
Des centaines de personnes ont protesté jeudi devant le parlement en Géorgie contre une loi controversée sur les agents étrangers. Ce texte, qui ressemble à une disposition en vigueur en Russie depuis 2012, vise à contrôler les organisations bénéficiant de financements étrangers.
"Ce projet de loi sera envoyé à la Commission de Venise. J'espère que vous êtes tous conscients que la commission ne conclura rien qui puisse aller à l'encontre de l'idée de l'intégration de la Géorgie dans l'UE" a voulu rassurer Nikoloz Samkharadze, président de la Commission des Affaires étrangères du parlement de Tbilissi, issu du parti au pouvoir.
"Nous garantissons que si ce projet de loi devenait une loi, il n'entravera pas notre intégration européenne" a-t-il ajouté.
Le texte obligerait les médias ou les ONG recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger, à s'enregistrer en tant qu'agents d'influence étrangère.
"Pour le dire brièvement et aussi clairement que possible, il s'agit d'une attaque contre la liberté" dénonce Levan Tsutskiridze, directeur exécutif du Centre d'Europe de l'Est pour la démocratie multipartite.
Cette attaque ne vise pas seulement "quelques ONG ou médias" poursuit-il, mais "les forces libres restantes dans ce pays". Ces manifestants sont "une réponse aux décisions politiques prises par le parti au pouvoir" indique-t-il.
La présidente Géorgienne Salomé Zourabachvili a annoncé son intenter de poser son véto à cette loi, un véto que le parlement peut tout de même outrepasser.