Géorgie : les manifestations continuent à Tbilissi malgré le retrait d'un projet de loi répressif

Les manifestations en Géorgie
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Par Euronews avec AFP
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Le gouvernement géorgien a annoncé ce jeudi le retrait du projet de loi controversé sur les "agents étrangers".

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Le gouvernement a annoncé ce jeudi le retrait du projet de loi controversé qui prévoyait de classer comme "agents étrangers" médias et ONG recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger.

La Géorgie a également annoncé la libération de manifestants arrêtés depuis mardi (ministère).

Mercredi soir, la police géorgienne a dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau des dizaines de milliers de personnes qui manifestaient à Tbilissi contre ce projet de loi visant médias et ONG qu'ils estiment inspiré par la Russie, après des heurts la veille lors d'une première mobilisation.

Des drapeaux de la Géorgie et de l'Union européenne étaient brandis par les manifestants.

"Non à la loi russe !", scandait la foule rassemblée à l'appel de plusieurs ONG et formations d'opposition, en référence au projet de loi adopté mardi en première lecture par les députés de ce petit pays du Caucase voisin de la Russie.

Ce texte prévoyait que les organisations recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger soient obligées de s'enregistrer en tant qu'"agents de l'étranger", sous peine d'amende.

Ses détracteurs observent que ce projet est calqué sur une loi adoptée en Russie en 2012 et que le Kremlin utilise depuis pour réprimer les médias et les voix critiques.

La Géorgie, une ex-république soviétique marquée par une intervention militaire russe en 2008, ambitionne officiellement de rejoindre l'UE et l'Otan, une orientation prise après la "révolution des roses" de 2003 qui avait amené au pouvoir le pro-occidental Mikheïl Saakachvili, aujourd'hui en détention. Mais plusieurs mesures récentes du gouvernement actuel ont jeté le doute sur le maintien de ces aspirations.

Le Kremlin "préoccupé"

Le Kremlin s'est dit jeudi "préoccupé" par les manifestations qui ont secoué cette semaine la Géorgie, tout en assurant n'avoir "rien à voir" avec le projet de loi

"La situation là-bas ne peut que nous préoccuper. Bien entendu, il est important pour nous que la paix règne le long de nos frontières", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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