🇺🇸 Présenté dans un État stratégique, la Pennsylvanie, le budget fait office d'annonce de campagne pour Joe Biden.
Le budget annoncé par le président américain Joe Biden prévoit d'augmenter les impôts aux milliardaires et aux entreprises pour financer des investissements dans la santé et la défense.
Le président américain Joe Biden a présenté ce jeudi à Philadelphie son nouveau budget pour le pays. Un plan à 6,8 milliards de dollars ( 6,4 milliards d'euros) qui prévoit de réduire progressivement la dette américaine sur les dix prochaines années, tout en investissant dans la santé et la défense.
Joe Biden prévoit de financer ce budget en augmentant la taxation des entreprises. Elle passerait de 21 à 28%. Ce taux reste cependant inférieur à ce qu'il était avant le mandat de Donald Trump : 35%.
Une autre mesure phare est la taxation des milliardaire à hauteur de 25%. Ce nouveau plancher d'imposition s'appliquerait au 0,01% des Américains les plus fortunés, soit une personne sur 10 000 dans le pays.
Le budget de Joe Biden prévoit de financer le Medicare, le système d'assurance santé pour les plus de 65 ans, pendant encore 25 ans. Et ce, sans augmenter les impôts des Américains qui gagnent moins de 400 000 dollars par an. (le salaire annuel moyen aux Etats-Unis était de 75 000 euros annuel en 2021 d'après l'OECD)
Un plan qui prend des airs de campagne pour 2024
Le plan a été dévoilé en Pennsylvanie, au lieu de l'habituelle Maison blanche. Ce lieu, à gagner absolument pour le camp démocrate s'ils souhaitent remporter les élections de 2024, a donné à toute l'annonce une allure de pré-campagne.
Même s'il a de fortes chances d'être rebouté par le Congrès, à majorité républicain, ce plan préfigure ce que le camp démocrate promet de faire s'il est reconduit en 2024 : lutter contre les inégalités en taxant les grosses fortunes et investir dans la santé.
Le président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, a qualifié le plan de "peu sérieux". Le camp républicain accuse les Démocrates d'avoir plongé le pays dans une spirale de dettes et d'inflation en dépensant trop d'argent dans des plans de relance.