La Finlande aux urnes, Sanna Marin pourrait être détrônée par la droite et l'extrême droite

La Première ministre finlandaise Sanna Marin lors d'un meeting à Helsinki, 1er avril 2023.
La Première ministre finlandaise Sanna Marin lors d'un meeting à Helsinki, 1er avril 2023. Tous droits réservés Sergei Grits/ AP
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Par euronews avec AFP
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La Première ministre Sanna Marin joue une difficile reconduction dimanche lors des élections législatives en Finlande. Les sondages placent la droite et l'extrême droite en tête.

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La Première ministre Sanna Marin joue une difficile reconduction dimanche lors d'élections législatives en Finlande, où la dirigeante de 37 ans pourrait être détrônée par la droite voire les nationalistes anti-immigration.

Une bataille à trois très serrée oppose la cheffe des sociaux-démocrates, le numéro un de la Coalition nationale Petteri Orpo, classé au centre-droit, et la dirigeante de l'extrême-droite du parti des Finlandais, Riikka Purra, qui vise une victoire inédite et un score record pour ces législatives.

Le candidat du parti arrivé premier hérite traditionnellement du poste de Premier ministre en Finlande - une règle tacite sans exception depuis 1987 - à condition de pouvoir réunir une majorité au Parlement.

Le scénario est plein de suspense car le trio est dans un mouchoir de poche, alors que la Finlande s'apprête dans les prochains jours à écrire une page historique en entrant dans l'Otan.

"Tout le monde a une possibilité de gagner et, bien sûr, nous voulons gagner pour continuer notre travail pour un futur plus durable", a déclaré samedi Mme Marin à la presse, promettant de "s'occuper des Finlandais ordinaires".

Selon le dernier sondage jeudi, la Coalition nationale a 19,8% des intentions de vote, devant le parti des Finlandais (19,5%) puis les sociaux-démocrates (18,7%).

La poussée de l'extrême droite

Après la percée des nationalistes en Suède voisine et la victoire de l'extrême-droite en Italie l'an dernier, la Finlande va-t-elle devenir le dernier pays de la vague natio-populiste en Europe?

Installé depuis plus de 20 ans dans la vie politique finlandaise, le parti des Finlandais n'est jamais arrivé en tête jusqu'ici.

Avec 7% de sa population née à l'étranger selon l'OCDE, la Finlande est un des pays les moins cosmopolites d'Europe.

Mais l'accélération des arrivées a favorisé l'émergence du Parti des Finlandais, dont la ligne s'est durcie après une scission en 2017.

Evoquant la guerre des gangs qui sévit en Suède voisine, le parti veut affermir la politique d'immigration en s'inspirant d'un autre voisin nordique, le Danemark, afin de "sauver la Finlande" de la "voie suédoise".

L'adhésion à l'Otan

Il y a 200 sièges à pourvoir, dans un pays où la formation d'un gouvernement prend en moyenne six semaines.

Mme Marin devrait donc a minima assurer encore l'intérim la semaine prochaine lorsque la Finlande va officiellement adhérer à l'Otan, après le dernier feu vert nécessaire de la Turquie obtenu jeudi.

Le résultat électoral ne risque pas de faire dérailler le processus, tous les grands partis étant désormais pour l'entrée dans l'Alliance atlantique.

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