Soudan : un fragile cessez-le-feu de 72 heures a débuté à minuit, poursuite des évacuations

Des Kenyans évacués du Soudan (24/04/2023)
Des Kenyans évacués du Soudan (24/04/2023) Tous droits réservés Brian Inganga/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AFP
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Un cessez-le-feu de 72 heures, conclu sous l'égide des Etats-Unis, est officiellement entré en vigueur mardi, après 10 jours de combats meurtriers.

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Un cessez-le-feu de 72 heures conclu au Soudan entre les belligérants sous l'égide des Etats-Unis est officiellement entré en vigueur mardi, après 10 jours de combats qui ont fait plusieurs centaines de morts et provoqué un exode massif.

Un cessez-le-feu respecté ?

L'armée et les paramilitaires ont confirmé le cessez-le-feu, mais on ignore encore si les combats ont cessé dans la capitale Khartoum. Depuis plusieurs jours, les belligérants avaient déjà annoncé accepter des pauses, avant de s'accuser l'un l'autre d'avoir brisé la trêve.

Washington dit travailler à la mise en place d'une "commission" chargée de négocier une cessation permanente des hostilités au Soudan. "Durant cette période, les Etats-Unis s'attendent à ce que l'armée soudanaise et les FSR respectent pleinement et immédiatement ce cessez-le-feu", a prévenu le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken.

Plus de 400 morts et 3 700 blessés depuis 10 jours

Explosions, raids aériens et tirs n'ont pas cessé depuis le 15 avril à Khartoum, poussant à l'exode des milliers d'habitants de la capitale plongée dans le chaos. Ceux qui ne peuvent s'enfuir tentent de survivre, privés d'eau et d'électricité, soumis aux pénuries de nourriture et aux coupures d'internet et de téléphone.

Les combats ont déjà fait plus de 427 morts et 3.700 blessés, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

La guerre couvait depuis des semaines entre les deux généraux rivaux, qui s'étaient alliés pour évincer les civils du pouvoir lors du putsch de 2021, mettant fin à la transition démocratique.

Les violences dans ce pays de l'est de l'Afrique risquent d_'"envahir toute la région et au-delà"_, a mis en garde le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

L'ONU avait réclamé plus tôt lundi l'arrêt des combats pour "éloigner le Soudan du précipice". Le Conseil de sécurité doit se réunir mardi soir au sujet du conflit.

Les évacuations de ressortissants étrangers se poursuivent

La France a évacué 538 personnes, dont 209 Français, du Soudan,  a annoncé mardi Emmanuel Macron. Le président de la République, qui s'exprimait à l'entame d'un conseil de défense et de sécurité nationale à l’Élysée, a également donné des "nouvelles rassurantes" d'un soldat français blessé au cours de cette opération d'évacuation, dont "la vie n'est plus en danger".

De son côté, le Royaume-Uni a annoncé entamer l'évacuation par avions militaires de ses ressortissants. "Les vols seront ouverts à tous les Britanniques ayant un passeport et la priorité sera donné aux familles avec enfants et/ou aux personnes les plus âgées ou avec un problème de santé", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Tokyo a également annoncé mardi avoir évacué "tous les Japonais qui se trouvaient à Khartoum" et qui désiraient en partir et avoir fermé temporairement son ambassade.

Lundi, un premier groupe de Chinois, plusieurs dizaines de Sud-Africains et des centaines de ressortissants de pays arabes avaient pu partir par la route, la mer ou les airs. Enfin Bruxelles a confirmé l'évacuation de plus de 1 000 ressortissants de l'UE.

AFP

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