Avec des vents allant jusqu'à 195 km/h, la plus grosse tempête depuis plus d'une décennie dans le golfe du Bengale. Il a fait trois morts en Birmanie.
Une grande ville portuaire en Birmanie, Sittwe dans le golfe du Bengale, restait coupée du monde lundi au lendemain du passage du violent cyclone Mocha qui a dévasté l'ouest du pays et le Bangladesh voisin où les immenses camps de réfugiés ont été épargnés.
Avec des vents jusqu'à 195 km/h, la plus grosse tempête depuis plus d'une décennie dans le golfe du Bengale, s'est abattue dimanche entre Sittwe, en Birmanie, et Cox's Bazar, au Bangladesh.
En fin de journée dimanche, la tempête était en grande partie passée, épargnant les tentaculaires camps de réfugiés abritant près d'un million de Rohingyas au Bangladesh. Les autorités du pays ont fait état d'aucun mort.
Les communications avec Sittwe, où vivent environ 150 000 personnes et qui a subi le plus gros de la tempête, selon les sites permettant de suivre l'évolution des cyclones, restaient interrompues lundi.
Le cyclone s'est abattu sur le rivage birman dimanche, provoquant une onde de marée de plusieurs mètres et des vents violents qui ont renversé une tour de communication à Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine, selon des images publiées sur les réseaux sociaux.
Au Bangladesh, où les autorités ont affirmé avoir évacué 750 000 personnes, Kamrul Hasan, un responsable ministériel a indiqué à l'AFP que le cyclone n'a fait aucune victime. Dans les camps de Rohingyas, où environ un million de personnes vivent dans 190 000 abris de bambou et de bâches, les dégâts sont également minimes.
Les risques de glissements de terrain dans les camps sont également faibles "en raison de précipitation peu abondantes".
En novembre 2007, Sidr avait ravagé la côte méridionale du Bangladesh, tuant plus de 3 000 personnes et causant plusieurs milliards de dollars de dégâts.
Ces dernières années, une amélioration des prévisions météorologiques et des évacuations plus efficaces ont drastiquement réduit le nombre de tués lors de cyclones.
Les scientifiques ont prévenu que les cyclones devenaient plus puissants dans certaines régions du monde à cause du réchauffement climatique.
AFP