Le président Erdogan entame son troisième mandat dans une Turquie clivée

Des journaux turcs, au lendemain de la victoire du président Erdogan, le 29 mai 2023
Des journaux turcs, au lendemain de la victoire du président Erdogan, le 29 mai 2023 Tous droits réservés Emrah Gurel/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
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Par Euronews
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Entre satisfaction et volonté de quitter le pays : le président Erdogan entame son troisième mandat dans une Turquie clivée.

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C'est un lendemain d’élection très particulier en Turquie. Avec 52% des suffrages, Recep Tayyip Erdogan rempile pour cinq ans.

Pour la première fois dans le pays, une présidentielle s'est jouée au second tour, signe d'une société divisée entre partisans du chef de l'AKP, et opposants voulant tourner la page de l'ère Erdogan.

Pour son électorat, le président sortant est synonyme de force et de stabilité, malgré la crise économique et la gestion du séisme de février. Un état d'esprit résumé par Gursel Ozkok, vendeur ambulant d'Ankara, interrogé au lendemain du scrutin :

"Le pays passe avant tout, le reste n'est pas important" dit-il.

"Je pense que c'est la personne la plus bénéfique pour notre pays qui a gagné" poursuit-il, indiquant être heure et satisfait "des convictions" du président.

Avant le Premier tour, les sondages donnaient le président Erdogan perdant. Le "Reis", comme on l'appelle parfois, a déjoué les pronostics, faisant tomber de haut les électeurs de son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu :

"Je n'ai plus d'espoir pour la Turquie" soupire Kerem, étudiant en ingénierie à Ankara. "Je veux partir à l'étranger dès que possible" dit-il. "C__e sera mieux pour moi ailleurs" se désole-t-il.

Pour remettre le pays sur les rails, comme il l'a promis, le président Erdogan devra relever des défis, notamment faire cesser l'inflation galopante et reconstruire les zones dévastées par le tremblement de terre.

Du côté de l'opposition, une période de réflexion s'annonce, sachant que les élections municipales auront lieu en 2024.

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