La Russie affirme avoir repoussé une vaste "offensive" ukrainienne, silence de Kyiv

Un soldat ukrainien enclenche un tir d'artillerie près de Bakhmout, le 29 mai 2023
Un soldat ukrainien enclenche un tir d'artillerie près de Bakhmout, le 29 mai 2023 Tous droits réservés Efrem Lukatsky/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AFP
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Dans une vidéo publiée dimanche, l'armée ukrainienne a semblé appeler les soldats à garder le silence et a déclaré qu'il n'y aurait pas d'annonce sur le début de cette offensive.

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La Russie a affirmé lundi avoir repoussé une "offensive de grande envergure" ukrainienne dans le Donbass (est), sans confirmation immédiate de Kyiv qui annonce depuis des mois préparer une action majeure pour reconquérir ses territoires.

"Le matin du 4 juin, l'ennemi a lancé une offensive de grande envergure dans cinq secteurs du front dans la direction du sud de la région de Donetsk", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué sans préciser le lieu exact de la bataille.

"L'ennemi n'a pas atteint son but, il n'a pas réussi", a-t-il ajouté, accompagnant son annonce d'une vidéo montrant ce qui est présenté comme des blindés ukrainiens filmés depuis les airs en train d'être détruits par les forces russes.

"250 membres du personnel ukrainien ont été tués et 16 chars ukrainiens, trois véhicules de combat d'infanterie et 21 véhicules blindés de combat ont été détruits" a-t-il dit.

Selon le communiqué, le chef d'état-major de l'armée russe, le général Valéri Guérassimov, "se trouvait pendant cette période à l'un des postes de commandement avancés dans cette direction".

Toujours selon le ministère russe de la Défense, l'armée ukrainienne a mené cette offensive au moyen de six bataillons mécanisés et de deux bataillons de chars.

Pour sa part, un responsable d'occupation russe dans la région de Zaporijjia (sud de l'Ukraine), Vladimir Rogov, a affirmé que les forces ukrainiennes y avaient attaqué des positions russes lundi matin.

"Ce matin, les forces ukrainiennes ont lancé une attaque, et de plus grande envergure que hier (...). La situation est alarmante", a-t-il indiqué, cité par l'agence officielle TASS.

Silence à Kyiv

Les autorités ukrainiennes n'ont pas fait mention de ces événements dans l'immédiat.

Kyiv affirme depuis des mois préparer une grande contre-offensive contre les forces russes. Dans une vidéo publiée dimanche, l'armée ukrainienne a semblé appeler les soldats à garder le silence et a déclaré qu'il n'y aurait pas d'annonce sur le début de cette offensive.

Outre l'attaque ukrainienne dans le Donbass annoncée par Moscou, des combats ont eu lieu dimanche dans la région russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine, entre l'armée russe et des combattants russes pro-ukrainiens, selon le gouverneur régional.

"Un groupe de sabotage est arrivé, il y a des combats à Novaïa Tavoljanka", un village frontalier, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région Belgorod, Viatcheslav Gladkov. "J'espère qu'ils seront tous détruits".

Il a ajouté que les agresseurs, qualifiés de combattants russes engagés au côté de Kyiv, avaient fait des prisonniers et proposé un échange.

L'un de ces groupes pro-ukrainiens, la "Légion liberté pour la Russie" a assuré transférer les prisonniers qu'elle détient aux autorités ukrainiennes qui organisent régulièrement des échanges de prisonniers avec les forces russes.

C'est la première fois qu'un responsable russe admet que des combattants russes ont été capturés sur le territoire même de la Russie, après plus de 15 mois de combats en territoire ukrainien.

L'armée russe a ensuite affirmé avoir repoussé un "groupe de sabotage composé de terroristes ukrainiens" qui cherchait à franchir la frontière.

Nouvelles frappes en Russie

Les combats autour de Novaïa Tavojanka font suite à une incursion de forces pro-ukrainiennes dans la région de Belgorod le mois dernier qui a contraint Moscou à utiliser son artillerie et ses forces aériennes sur son propre sol.

La violation de la frontière a été revendiquée par des groupes de nationalistes russes anti-Kremlin.

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Les villages proches de la frontière ont été intensément bombardés par l'Ukraine depuis une semaine, forçant des milliers de personnes à fuir vers Belgorod, la grande ville de la région.

Dans la nuit de dimanche à lundi, la région de Belgorod a de nouveau été visée par des frappes ukrainiennes et une attaque de drones qui ont fait un blessé et endommagé un site d'infrastructure énergétique, selon Viatcheslav Gladkov.

"Un site d'infrastructure énergétique a été endommagé dans les frappes nocturnes (...). Le pire est qu'un civil a été blessé", a écrit M. Gladkov sur le réseau social VKontakte.

Un drone a par ailleurs été abattu dans la région de Koursk, elle aussi frontalière de l'Ukraine, selon le gouverneur local, Roman Starovoït.

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