Le journaliste britannique et le spécialiste des peuples indigènes d'Amazonie ont été tués dans la vallée de Javari en juin 2022. Un an plus tard, leurs proches espèrent qu'ils ne sont pas morts en vain.
La famille et les amis de Bruno Pereira et de Dom Phillips ont organisé une cérémonie à Rio de Janeiro lundi, à l'occasion du premier anniversaire de leur mort. Bruno Pereira, spécialiste des peuples indigènes, et Dom Phillips, journaliste britannique, ont été abattus alors qu'ils étaient en reportage dans la région reculée de la vallée de Javari aux confins du Brésil, du Pérou et de la Colombie.
Alessandra Sampaio, veuve de Dom Phillips : "Il a été enlevé à ma famille, à mes amis, vous comprenez ? À cause de la cupidité, à cause d'un manque délibéré de réglementation de la part du gouvernement précédent. J'ai beaucoup de colère. J'essaie de ne pas me focaliser là-dessus. J'essaie d'aller de l'avant et de faire ce qui est possible, en utilisant le nom de Dom en faveur de la conservation".
Les deux hommes ont été vus pour la dernière fois sur leur bateau près de l'entrée du territoire indigène de la vallée de Javari. La région très difficile d'accès a été le théâtre de violents conflits entre pêcheurs, braconniers et agents du gouvernement.
Trois pêcheurs locaux sont actuellement en prison dans l'attente d'un éventuel procès. Ils sont soupçonnés d'avoir assassiné Phillips et Pereira. Quant au cerveau présumé, un baron de la drogue soupçonné d'être impliqué dans le commerce illégal du poisson, il a été arrêté en juillet et inculpé la semaine dernière, selon les médias locaux.
Malgré leur assassinat, le travail des deux hommes sera poursuivi. L'organisation Forbidden stories a déjà fait savoir qu'elle comptait financer des projets de reportages qui reprendraient les éléments de leur enquête.