Les Ukrainiens continuent d'être évacués après la destruction partielle du barrage et de la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Un écocide dont Moscou est le commanditaire affirme Kiev.
Les évacuations massives continuent après la destruction partielle du barrage de Kakhovka sur le fleuve Dniepr. Plusieurs villes et villages ont été rapidement inondés : cultures, élevages, approvisionnement en eau potable et communications sont en péril.
La Russie affirme que c'est une diversion terroriste de l'armée ukrainienne, mais pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, c'est une "bombe environnementale de destruction massive" qui vient d'exploser et c'est Moscou le commanditaire de cet écocide :
Le barrage et la centrale hydroélectrique de Kakhovka, se trouvent dans une zone contrôlée par Moscou depuis plus d'un an. Et selon Kiev, Moscou aurait voulu freiner l'offensive ukrainienne. Les deux parties se sont empressées de secourir les habitants.
Par endroit à Kherson, le niveau de l'eau s'est élevé de 3,5 mètres, plus d'un millier de maisons sont inondées. Ivan, patauge dans l'eau et jure après ce qu'il s'est passé :
"Je marche en short et en T-shirt, grâce à nos frères, qu'ils soient damnés. Ce sont juste des animaux malades. Désolé pour l'expression. Ma mère a 80 ans et je dois porter ses derniers sous-vêtements et ses housses de couette. Bordel, je voudrais tous qu'ils finissent dans ces housses de couette."
Les premières conséquences environnementales et sociales sont évidentes, mais la centrale nucléaire de Zaporijjia, située à 150 km en amont et refroidie par l'eau retenue par le barrage, est aussi surveillée de près par les autorités.
Selon les experts, pour sauver cette région, il faudra des années et une vaste opération de décontamination des terres agricoles et des cours d'eau.