Attaque d'Annecy : les enfants blessés au couteau vont mieux

Une fleur déposée sur les lieux de l'attaque au couteau, Annecy, le 8 juin 2023
Une fleur déposée sur les lieux de l'attaque au couteau, Annecy, le 8 juin 2023 Tous droits réservés Laurent Cipriani/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AFP
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Attaque au couteau d'Annecy : Marine Le Pen et Eric Ciotti appellent à ce que la France reprenne sa "souveraineté" sur l'immigration pour "ne plus se soumettre" aux règles "inadaptées" de l'UE.

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 Les nouvelles "sont positives" concernant l'état de santé des enfants blessés dans l'attaque au couteau d'Annecy, a indiqué vendredi Emmanuel Macron.

"Tout ce qui m'a été dit va dans le bon sens", a ajouté le chef de l'Etat, interrogé par un pompier lors d'une visite à la préfecture d'Annecy.

"Ils sont stabilisés", a insisté M. Macron, qui s'est rendu vendredi matin au CHU de Grenoble où trois enfants sont hospitalisés.

Il a notamment évoqué le cas d'une jeune Britannique, "réveillée": "elle regarde la télévision, et c'est un mauvais souvenir déjà".

"Et donc les médecins étaient très confiants", a-t-il ajouté, tout en se disant "prudent".

Concernant "la petite Néerlandaise, qui est (soignée) à Genève, ça va mieux", a encore détaillé M. Macron. Des informations ensuite ont précisé qu'elle était hors de danger.

Quant à l'adulte le plus sérieusement blessé, "il est réveillé aussi", a détaillé le chef de l'Etat.

La garde à vue de l'auteur présumé de l'attaque a été prolongée ce vendredi selon le parquet.

Macron à Grenoble

Le président français Emmanuel Macron et son épouse étaient arrivés vendredi dans la matinée à Grenoble où sont hospitalisés trois des quatre enfants blessés la veille, a constaté un journaliste de l'AFP. Le quatrième est à Genève.

 Les motivations de l'agresseur, un réfugié syrien né en 1991, restent obscures. L'acte est "sans mobile terroriste apparent", selon le parquet.

L'attaque a suscité une avalanche de réactions dans le monde politique, des élus de droite et d'extrême droite mettant en avant l'origine et le statut de l'agresseur.

Ciotti, Le Pen et l'Europe

Marine Le Pen et le patron de LR Eric Ciotti ont appelé vendredi à ce que la France reprenne sa "souveraineté" sur l'immigration afin de "ne plus se soumettre" aux règles "inadaptées" de l'UE après l'attaque au couteau d'Annecy par un réfugié syrien.

Sur Europe 1, la patronne du groupe RN à l'Assemblée nationale a sévèrement critiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour avoir accepté la veille une réforme de la politique migratoire de l'Union européenne. Elle prévoit une solidarité obligatoire, les Etats étant tenus d'accueillir un certain nombre de demandeurs d'asile arrivés dans un pays de l'UE ou à défaut d'apporter une contribution financière à ce pays.

"C'est inadmissible! M. Darmanin qui essaie de se présenter comme quelqu'un de ferme n'aurait jamais dû accepter cette situation", a déploré Mme Le Pen qui appelle à "reprendre la souveraineté" sur les questions d'immigration.

"Je n'admets pas, comme beaucoup de Français, que nous ne soyons plus décisionnaires de qui entre dans notre pays, qui s'y maintient et à quelles conditions", a-t-elle expliqué, défendant une supériorité de la Constitution française sur le droit européen.

Pour sa part, Eric Ciotti a fustigé sur France 2 "une gestion catastrophique de l'asile en Europe".

"Il faut changer les règles françaises et il ne faut plus se soumettre à des règles qui nous sont imposées, qui sont inadaptées", a-t-il affirmé, rappelant la proposition de LR d'un "bouclier constitutionnel", permettant de déroger au droit international sur les questions migratoires au nom des intérêts de la Nation.

L'agresseur d'Annecy, Abdalmasih H., de nationalité syrienne, avait obtenu l'asile en Suède en 2013 où il a vécu pendant 10 ans.

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Ce père d'une enfant de 3 ans était en situation régulière quand il est arrivé en France, il y a quelques mois. Dans une nouvelle demande d'asile déposée en France en novembre 2022, il s'était déclaré "chrétien de Syrie", selon une source policière. Quatre jours avant le drame, il s'était vu refuser sa demande d'asile, étant donné qu'il l'avait déjà en Suède.

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