"Polluants éternels" : les sites industriels français vont devoir analyser leurs rejets

Usine chimique Arkema à Pierre-Bénite, France, 19/06/2023
Usine chimique Arkema à Pierre-Bénite, France, 19/06/2023 Tous droits réservés Euronews
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Par euronews avec AFP
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Des milliers de sites industriels vont devoir mener une campagne "d'identification et d'analyse" de leurs rejets de PFAS, selon un arrêté publié mardi au Journal officiel.

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Le texte définit "les modalités d'une campagne d'identification et d'analyse des substances per- ou polyfluoroalkylées qui doit être mise en oeuvre pour les rejets aqueux de certaines installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation".

Il prévoit que vingt substances PFAS seront obligatoirement analysées. Quasi-indestructibles, les substances per- et polyfluoroalkylées ou PFAS  s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, les eaux des rivières, la nourriture et jusqu'au corps humain, d'où leur surnom de polluants "éternels".

En France, ils font l'objet d'inquiétudes croissantes, notamment dans la "vallée de la chimie" près de Lyon, et plusieurs procédures judiciaires ont été engagées par des ONG et des particuliers.

L'arrêté prévoit que l'entreprise doit établir "sous trois mois, la liste des substances PFAS utilisées, produites, traitées ou rejetées par son installation, ainsi que des substances PFAS produites par dégradation". Elle doit mener "une campagne d'identification et d'analyse des substances PFAS sur chaque point de rejets aqueux".

Le ministère de la Transition écologique précise dans un communiqué qu'"environ 5 000 sites sont concernés par la réalisation de cet état des lieux". La campagne est "ciblée sur les secteurs industriels les plus susceptibles de rejeter ces substances": chimie, traitement textile, traitement de surface, papeterie, stations d'épuration ou encore secteur des déchets.

La démarche prévoit "une première phase de trois campagnes mensuelles de mesures des PFAS dans les rejets" et "s'étendra sur 9 mois pour tenir compte de la disponibilité et des capacités des laboratoires qui vont réaliser ces prélèvements et analyses", détaille le ministère.

Les modalités d'une "surveillance pérenne" seront ensuite précisées en fonction de cette première phase de diagnostic.

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