Les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) discuteront samedi à Accra, "des meilleures options" quant à leur décision d'activer et de déployer la "force en attente" au Niger.
Les chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest discuteront samedi à Accra, et feront part aux dirigeants de la Cedeao "des meilleures options" quant à leur décision d'activer et de déployer la "force en attente", selon des sources militaires régionales.
Les dirigeants ouest-africains ont donné leur feu vert à l'opération jeudi lors d'un sommet, tout en déclarant qu'ils espéraient toujours une solution pacifique à la crise.
Les décisions de la Cedeao ont reçu le "plein soutien" de la France, ainsi que des Etats-Unis qui soutiennent "le leadership et le travail de la Cedeao" pour le "retour à l'ordre constitutionnel".
Ces deux pays avaient fait du Niger un pivot de leur dispositif dans la lutte contre les jihadistes armés qui sèment la mort dans un Sahel déstabilisé.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis jeudi d'envoyer entre 850 et 1.100 soldats comme contribution à la force qui, selon lui, devrait pouvoir intervenir "dans les plus brefs délais".
Des troupes nigérianes et béninoises doivent également la composer, a-t-il dit.
Vendredi, le régime militaire de Niamey n'avait pas encore réagi à cette décision. Dans les rues de la capitale, l'ambiance semble calme. Ceux qui acceptent de parler aux journalistes affichent leur soutien à la junte.
Plus de deux semaines après le coup d'Etat qui a renversé Mohamed Bazoum, les craintes grandissent quant aux conditions de détention du président déchu. Selon les dernières informations, il serait privé de nourriture et de soins depuis plusieurs jours.
L'Union européenne a exprimé sa "profonde inquiétude" face à "la détérioration des conditions de détention" de M. Bazoum, retenu prisonnier avec sa femme et son fils.