Au Royaume-Uni, plus d’une centaine d’écoles menacent de s’effondrer à cause d’un béton défaillant. Les parents et les enfants redoutent un retour au cours en ligne.
C'est une polémique dont le gouvernement britannique se serait bien passé. Ce lundi, alors que des milliers d'enfants s'apprêtent à retourner à l'école, près de 150 établissements scolaires ont dû fermer in extremis pour risque d'effondrement. En cause, un matériau de construction, le RAAC, un béton cellulaire poreux, très utilisé dans le Royaume-Uni de l’après-guerre pour reconstruire des bâtiments publics à moindre coût. Mais sa durée de vie est limitée : au-delà de trente ou quarante ans, il perd de sa rigidité.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, précise : "de nouvelles informations sont apparues récemment, et il est important qu'une fois qu'elles sont connues, le gouvernement agisse le plus rapidement possible. Bien sûr, je sais que le timing est frustrant, mais je veux donner aux gens une idée de l'ampleur de ce qui se passe. Nous sommes aux prises ici. Il y a environ 22 000 écoles en Angleterre. Et la chose importante à savoir est que nous prévoyons que 95 % de ces écoles ne seront pas touchées."
De nombreux critiquent pointent du doigt la mauvaise gestion du programme de reconstructions des écoles par Rishi Sunak, lorsque celui-ci était ministre des Finances en 2021.
"Je pense que c'est complètement faux. En fait, l'une des premières choses que j'ai faites en tant que chancelier a été d'annoncer un nouveau programme de reconstruction sur 10 ans pour 500 écoles. Cela équivaut désormais à environ 50 écoles par an qui seront rénovées ou reconstruites et si Si vous regardez ce que nous avons fait au cours de la décennie précédente, cela correspond tout à fait à ce que nous avons toujours fait, environ 50 écoles par an, rénovées ou reconstruites" se défend Rishi Sunak.
La perspective de perturbations, voire du retour des cours en ligne, inquiète des centaines de parents et d'élèves, dont la scolarité a déjà été bouleversée par la pandémie de COVID-19. Et elle risque de rendre encore plus impopulaire l’action de Rishi Sunak, à l'approche des élections générales prévues en 2024.