Ukraine : la contre-offensive menacée par la lenteur de l'aide occidentale, déplore Zelensky

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Volodymyr Zelensky. Tous droits réservés HANDOUT / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP
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Par Euronews avec AFP
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Volodymyr Zelensky a reconnu que la Russie ralentissait la contre-offensive ukrainienne, blâmant la "lenteur" des livraisons d'armes occidentales, et demandé des armes à longue portée ainsi que de nouvelles sanctions contre Moscou.

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Le président ukrainien a par ailleurs souligné que le temps jouait contre l'Ukraine, la Russie misant sur une victoire républicaine à la présidentielle de 2024 pour affaiblir le soutien américain à Kyiv. Il a réclamé à nouveau plus d'armes, de plus longue portée, et plus vite. Et des sanctions contre Moscou.

"Plus c'est long, plus les gens souffrent (...) Si nous ne sommes pas dans le ciel et que la Russie y est, elle nous arrête depuis le ciel. Ils stoppent notre contre-offensive", a-t-il déclaré, lors d’une conférence à Kyiv.

Selon lui, "les processus deviennent plus compliqués et plus lents s'agissant des sanctions économiques contre Moscou ou de l'approvisionnement en armes" occidentales.

L'Ukraine se plaint notamment depuis des mois de la lenteur des négociations sur la livraison de chasseurs F-16. Plusieurs dizaines de ces appareils américains seront finalement livrés par des pays européens, mais il faut maintenant former les équipages durant des mois.

Par ailleurs, la Russie a continué ses bombardements des villes ukrainiennes. L'Ukraine a déploré la mort de quatre personnes vendredi.

Trois civils ont été tués à Odradokamianka, dans la région méridionale de Kherson, selon le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko.

A Kryvyï Rig, ville natale du président Volodymyr Zelensky dans le sud du pays, un bombardement a frappé un bâtiment administratif tuant un policier, selon les secours.

Puissantes lignes de défense russes

La contre-offensive ukrainienne lancée en juin s'est heurtée à de puissantes lignes de défense construites par les Russes, faites notamment de champs de mines et de pièges anti-chars.

Une percée s'est cependant dessinée ces dernières semaines dans le sud, pouvant permettre à l'armée ukrainienne d'avancer pour couper les lignes de communication russes entre le nord et la Crimée, un de ses objectifs.

"En dépit de la résistance acharnée de l'ennemi, nos soldats continuent d'avancer", a dit le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, par téléphone, au commandant allié Opérations de l'Otan en Europe, le général américain Christopher Cavoli.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui était à Kyiv mercredi et jeudi, avait jugé les "progrès importants" de l'offensive "très, très encourageants".

Il a promis une nouvelle aide d'un milliard de dollars. Washington a également confirmé la fourniture d'obus à l'uranium appauvri pour donner de "l'élan" à l'offensive.

Les dirigeants russes "comptent sur les élections américaines" de 2024 pour obtenir une baisse de ce soutien en cas de victoire républicaine, a mis en garde Volodymyr Zelensky vendredi, observant qu'il y avait des "voix au sein du parti républicain qui disent que le soutien à l'Ukraine doit être réduit".

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