Témoignage d'un survivant du festival Supernova où 270 personnes ont été tuées par le Hamas

Un soldat israélien patrouille le 12 octobre 2023 sur les lieux où 270 fêtards ont été tués par des militants du Hamas lors du festival de musique Supernova, le 7 octobre 2023
Un soldat israélien patrouille le 12 octobre 2023 sur les lieux où 270 fêtards ont été tués par des militants du Hamas lors du festival de musique Supernova, le 7 octobre 2023 Tous droits réservés ARIS MESSINIS/AFP or licensors
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Par Anelise Borges
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Omri Lendler a survécu à l'offensive du Hamas lancée samedi dernier contre Israël. Il a dû s'enterrer pour échapper à la tuerie. Plusieurs de ses amis sont encore portés disparus.

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Le festival de musique Supernova était présenté comme "un voyage d'unité et d'amour", mais il a eu le malheur de se trouver sur la route du Hamas quand le groupe terroriste palestinien a lancé son offensive massive contre Israël samedi 7 octobre au matin. Ce qui devait être une grande fête de la vie s'est transformé en cauchemar : 270 personnes ont été massacrées.

Omri Lendler, survivant de cette attaque du Hamas, témoigne : 

"Vers 6 heures du matin, nous avons entendu les missiles au-dessus de nos têtes, nous étions très effrayés, nous ne savions pas ce qui se passait et nous savions que nous étions assez proches de la bande de Gaza... Nous avons entendu le dôme de fer les intercepter. Ils ont arrêté la musique et ont demandé à tout le monde de quitter le festival."

Après avoir tenté de fuir en voiture dans deux directions différentes, Omri a décidé de s'enterrer vivant :

"J'ai vu un endroit et j'ai pensé que c'était un endroit logique pour se cacher et j'ai commencé à creuser un trou. J'ai essayé de creuser un trou aussi profond que possible. J'ai entendu des cris en arabe et environ 10 minutes plus tard, j'ai entendu le bruit de feuilles sèches écrasées sous les bottes de quelqu'un. Et le bruit d'une main déplaçant les branches près de moi. J'étais sûr qu'on allait me tirer une balle dans la tête. J'ai fermé les yeux et j'ai remercié ma famille pour la vie extraordinaire que j'ai eue."

"C'était le chaos total, la pagaille totale. Il y avait des corps partout, des corps criblés de  balles, des corps avec des couteaux à l'intérieur, des corps brûlés, des voitures pleines d'impacts de balles..."

La journaliste Anelise Borges, qui a recueilli le témoignage d'Omri, lui a demandé : 

"Il s'en est suivi une réponse féroce de la part d'Israël. Votre pays a bombardé la bande de Gaza, jurant de se venger. Ressentez-vous de la compassion ou êtes-vous inquiet pour les civils de la bande de Gaza ? Les images de la bande de Gaza rasée... que ressentez-vous ?"

"Je suis triste pour tous les civils qui sont été pris dans cette situation, des deux côtés, mais je pense qu'il est important de comprendre qu'ils (le Hamas) sont passés à l'offensive. Ils contrôlent Gaza. Il y a un gouvernement à Gaza. Ce sont les dirigeants de Gaza, et s'ils décident de leur propre initiative d'infiltrer le territoire d'Israël, et de tuer des civils innocents, ils doivent s'attendre à des représailles très, très lourdes et sévères, et à mon avis, le sang de leurs concitoyens est sur leurs mains."

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