Attaque d'un hôpital à Gaza : à Jérusalem, les habitants entre colère et désarroi

Des soldats israéliens à Jérusalem.
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Par Valérie Gauriat
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La mort de centaines de civils dans l'explosion de l'hôpital Al-Ahli à Gaza a provoqué une onde de choc dans l'opinion publique de la région. Euronews est allé prendre le pouls des communautés arabe et juive de Jérusalem.

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Talya qui tient une boutique sur le marché central de Jérusalem ouest a perdu des membres de sa famille dans l'attaque du Hamas de la semaine dernière. Elle accuse les militants d'avoir déclenché cette vague de violence, mais pas tous les Palestiniens.

"J'aime les Arabes, je n'ai pas de problème avec eux. Nous travaillons ensemble, nous plaisantons, tout va bien. Pourquoi être comme ça ? Pourquoi ?", s'interroge-t-elle.  

La présence de l'armée est de plus en plus fréquente, car Israël continue d'appeler des réservistes.

Euronews s'est entretenu avec Yosef qui se définit comme militant de la paix. Il manifeste chaque semaine contre le gouvernement Netanyahu. Il estime néanmoins que le Hamas doit être détruit pour qu'il y ait un espoir de paix.

_"Ce n'est certainement pas notre bombe. C'est un accident du Djihad islamique. Et Israël montre au monde entier que ce n'est pas notre bombe._Ils (les membres du Djihad islamique) prennent des êtres humains pour se protéger. Ils s'en moquent", juge Yosef.

Dans les communautés arabes de Jérusalem-Est, la plupart des habitants sont réticents à l"idée de s'exprimer devant une caméra, craignant d'être harcelés par la police.

Mais un homme accepte tout de même de donner son avis, même si c'est de manière anonyme.

"On peut facilement le dire : les Américains sont juste derrière les Israéliens,__... ils (les Américains) ne s'intéressent plus à Gaza et à son peuple", déplore-t-il. 

Un autre habitant a sur la question sa propres idée. "Je veux envoyer un message au monde entier. Priez pour Dieu", demande cet homme, croix chrétienne autour du cou, avant de répéter la même formule en arabe.

_"Tout le monde ici est sous le choc. Ils ont l'impression qu'il s'agit d'une nouvelle escalade dans le conflit, et plus que jamais, les gens pensent que cela pourrait se transformer en un conflit régional._Nous ne savons pas encore ce qui va se passer dans le nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban", précise Valérie Gauriat, envoyée spéciale d'Euronews à Jérusalem.

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