Donald Trump : "je ne serai pas un dictateur, sauf le premier jour"

L'ancien président Donald Trump arrive pour prendre la parole lors d'un rassemblement Commit to Caucus qui s'est tenu à Whiskey River samedi.
L'ancien président Donald Trump arrive pour prendre la parole lors d'un rassemblement Commit to Caucus qui s'est tenu à Whiskey River samedi. Tous droits réservés Jabin Botsford/The Washington Post via Getty Images
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Par Saskia O'Donoghue avec AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

Donald Trump n'a pas exclu d'abuser de son pouvoir pour se venger s'il revient à la Maison Blanche.

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L'ancien président, Donald Trump, a laissé entendre qu'il pourrait abuser de son pouvoir, s'il était réélu à la Maison Blanche, en 2024.

S'adressant à Sean Hannity, animateur de Fox News Channel, le candidat à la présidence a répondu aux questions sur les critiques croissantes des démocrates à l'égard de sa rhétorique.

Donald Trump a souvent qualifié ses rivaux politiques de "vermines" et a promis, s'il remporte un second mandat, de se venger de ce qu'il estime être des poursuites à caractère politique à son encontre.

L'actuel président américain, Joe Biden, a intensifié ses propres mises en garde, affirmant que Donald Trump est "déterminé à détruire la démocratie américaine".

"Promettez-vous à l'Amérique ce soir, que vous n'abuserez jamais de votre pouvoir pour vous venger de qui que ce soit ?", a demandé Sean Hannity à Donald Trump lors de l'interview enregistrée à Davenport, dans l'Iowa.

"Sauf le premier jour", a répondu Donald Trump. "Je veux fermer la frontière et je veux forer, forer, forer."

Plus tôt dans l'interview, Sean Hannity avait demandé à Donald Trump s'il avait "de quelque manière que ce soit l'intention d'abuser de son pouvoir pour enfreindre la loi et utiliser le gouvernement pour s'en prendre aux gens".

"Vous voulez dire comme ils [les démocrates] l'utilisent en ce moment ?" a répondu Donald Trump.

La rhétorique de campagne de Donald Trump et ses projets pour un second mandat, qui prévoient notamment de licencier des pans entiers de l'administration fédérale et de s'en prendre à ses rivaux, ont alarmé les démocrates.

Ils sont devenus l'un des principaux arguments électoraux de Joe Biden, qui se prépare à une éventuelle revanche contre Donald Trump.

"Donald Trump nous a dit exactement ce qu'il ferait s'il était réélu et ce soir, il a déclaré qu'il serait un dictateur dès le premier jour. Les Américains devraient le croire", a déclaré la directrice de campagne de Joe Biden, Julie Chavez Rodriguez, dans un communiqué.

Lors d'une série de collectes de fonds organisées mardi, Joe Biden a de nouveau averti que Donald Trump et ses alliés cherchaient à "détruire" les institutions démocratiques, tout en attaquant le favori du GOP" ("le Grand Old Party" (GOP) désigne le parti républicain aux Etats-Unis)

Donald Trump a tristement tenté de renverser les résultats de l'élection de 2020 et fait actuellement l'objet de poursuites pénales en rapport avec ces événements.

Donald Trump lui-même a tenté de retourner la situation contre Joe Biden et a affirmé, dans un discours prononcé samedi dans l'Iowa, que Joe Biden était le véritable "destructeur de la démocratie américaine".

Donald Trump s'accroche à sa conviction de longue date selon laquelle les quatre inculpations pénales dont il fait l'objet montrent que le président actuel utilise abusivement le système judiciaire fédéral pour lui nuire.

Il a promis de poursuivre Joe Biden, s'il remporte l'élection de 2024.

Sean Hannity, partisan et conseiller de longue date de Donald Trump, a souvent semblé utiliser ses interviews pour apprendre à l'ancien président à dire des choses qui lui seraient bénéfiques sur le plan politique.

Les critiques affirment que les questions qu'il a posées mardi semblent être un autre exemple de ces efforts.

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L'événement avait été annoncé comme une réunion publique, la veille du jour où les principaux rivaux de Donald Trump se sont réunis à l'université de l'Alabama à Tuscaloosa pour le quatrième débat du parti républicain américain.

Alors que les débats publics comportent généralement des questions du public, seul Sean Hannity a posé des questions à Donald Trump mardi. Il avait enregistré une interview similaire avec l'ancien président américain en juillet.

Donald Trump a de nouveau prévu de ne pas participer au débat de mercredi et de passer la soirée à une collecte de fonds, en Floride.

Malgré toutes les controverses qui l'entourent et sa campagne de réélection, Donald Trump est favori pour être le candidat républicain tant au niveau national que dans l'Iowa, qui donnera le coup d'envoi de l'élection avec ses caucus le 15 janvier.

La liste de ses rivaux comprend le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, en perte de vitesse, et l'ancienne ambassadrice des Nations unies, Nikki Haley, qui a pris de l'ampleur après une série de performances bien notées lors des débats.

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Ron DeSantis a enjoint Donald Trump à tenir sa promesse de campagne de visiter chacun des 99 comtés de l'Iowa et l'a également invité à plusieurs reprises à participer aux débats.

"Sortez de votre donjon. Sortez de votre clavier, montez sur la scène du débat et allons-y", a déclaré, Ron DeSantis, mardi, en Floride.

Après l'enregistrement de l'interview de Sean Hannity, Donald Trump s'est rendu au Front Street Pub & Eatery à Davenport, où il s'est arrêté à des tables et a signé des casquettes rouges "Make America Great Again".

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