Ce jeudi, des milliers de Palestiniens ont fui vers l'ouest de la ville de Khan Younès, où les combats entre l'armée israélienne et le Hamas s'intensifient. Un verdict est attendu ce vendredi en lien avec les accusions de génocide dont l'Afrique du Sud accuse Israël.
L'armée israélienne a publié des images d'échanges de tirs à Khan Younès, où elle dit avoir mis la main sur d'important éléments de renseignement et du matériel appartenant au Hamas.
Avec l'intensification des combats, des milliers de civils ont fui la zone. Selon des sources sur place, l'armée israélienne aurait notamment ordonné l'évacuation d'une école, et détenu des hommes qui s'y trouvaient.
"D'un coup, ils [l'armée israélienne] nous ont dit au microphone d'évacuer le site dans la demi-heure", relate Amal, une palestinienne qui a fui l'école dans laquelle elle avait trouvé refuge avec son nourrisson né il y a trois jours.
Au moins 20 morts dans une file pour recevoir de l'aide humanitaire
A Gaza, au moins 20 personnes seraient mortes et des dizaines blessées après que l'armée israélienne aurait ouvert le feu sur des Palestiniens qui attendaient de recevoir de l'aide humanitaire, d''après des témoins sur place.
Dans des vidéos postées en ligne, on peut apercevoir une large foule s'enfuir, certains portant des cartons contenant de la nourriture, tandis que des bruits de tirs retentissent en arrière-plan. L'agence Associated Press (AP) a pu confirmer la date de ces vidéos ainsi que leur localisation.
Pour le moment, les Nations unies ont confirmé qu'aucune de ses agences n'était derrière la distribution alimentaire durant laquelle les tirs auraient eu lieu.
Verdict de la Cour internationale de justice
Une première ordonnance est attendue ce vendredi dans l'affaire portée par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre un génocide à Gaza.
A ce stade, seules des mesures conservatoires pourraient être ordonnées par la Cour internationale de justice, notamment une suspension des hostilités.
Un responsable du Hamas a déclaré que le groupe était prêt à respecter un cessez-le-feu s'il venait à être ordonné par cette haute juridiction de l'ONU.