En France, les agriculteurs continuent les blocages, malgré les annonces du gouvernement et les appels des syndicats. La contestation se répend à d'autres pays, comme l'Espagne et l'Italie.
La colère ne faiblit pas. En France, les agriculteurs poursuivent leurs mobilisations sur les routes, malgré les annonces du gouvernement et les appels des syndicats. Au total, près de cent points de blocage seraient encore actifs, selon le ministère de l’Intérieur.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé plusieurs mesures, dont la mise en place d'une enveloppe de 150 millions d’euros en soutien fiscal et social, la mise sur pause du plan Ecophyto, qui vise à réduire l’usage des pesticides ou encore l'inscription de la souveraineté alimentaire dans la loi. Mais les manifestants restent sceptiques.
Le président de la FNSEA a précisé que le mouvement était en train de se transformer et attendait des précisions de la part du gouvernement : "nous attendons plus de précisions, par écrit, de la part du gouvernement français pour bien comprendre ce qui a été dit car il semble qu'il y ait des divergences entre ce qui a été dit par le Premier ministre et ses ministres, nous avons donc demandé des précisions supplémentaires. des explications et plus d’éléments pour mieux comprendre ce qui a été dit."
Dans certaines zones, bloquées depuis plusieurs jours déjà, les agriculteurs offrent aux automobilistes des briques de lait gratuites.
Au niveau européen, beaucoup de mesures ont également été promises. Après une journée de contestation enflammée à Bruxelles, au cours de laquelle des milliers d'agriculteurs se sont rassemblés devant les institutions européennes, les dirigeants des Vingt-Sept ont rencontré les représentants des manifestants. Bruxelles a proposé d'accorder une dérogation partielle aux obligations de jachères et de limiter toute hausse incontrôlable des importations agricoles ukrainiennes.
Ursula von der Leyen a rappelé que "les agriculteurs peuvent compter sur le soutien européen", même s'il n'est pas encore clair si les mesures promises ont réussi à convaincre les agriculteurs en colère.
En plus des protestations qui ont eu lieu ces dernières semaines en France, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Belgique, des agriculteurs d'autres pays se joignent au mouvement, comme en Grèce, en Italie, en Espagne et au Portugal.