Depuis l'annonce de la mort à 47 ans du plus célèbre des opposants russes, plus de 400 personnes ont été arrêtées.
Les hommages à Alexeï Navalny se poursuivent en Russie, malgré le risque que prennent les citoyens qui manifestent leur chagrin. Des citoyens apportent des fleurs sur le monument dédié aux victimes de la répression politique, à Moscou.
Depuis l'annonce de la mort de l'opposant, il y a trois jours, environ quatre cents personnes ont été arrêtées, et cent cinquante condamnées à de courtes peines de prison.
La famille de Navalny accuse les autorités de cacher son corps
Les proches de l'opposant continuent de réclamer sa dépouille. Alexeï Navalny reposerait dans une morgue en Arctique, près du complexe pénitenciaire où il purgeait dix-neuf ans d'emprisonnement. Les autorités affirment que la première autopsie n'était pas concluante et qu'il faut en faire une seconde.
Ces affirmations n’ont pas convaincu ses proches, qui n’ont pas pu le voir et affirment que le pouvoir cache les causes réellesde la mort du prisonnier politique. "Il est évident que les tueurs veulent couvrir leurs traces. C’est pourquoi ils ne remettent pas le corps d’Alexeï et le cachent même à sa mère", ont écrit les collaborateurs de l'icône de l'opposition russe sur les réseaux sociaux.
Tristesse et colère en Europe
La mort du symbole de l'opposition russe a suscité des réactions dans de nombreuses villes d'Europe. "Vous pouvez tuer l'homme, mais pas la vérité" résume un message déposé près de l'ambassade de Russie au Royaume-Uni, à Londres, parmi des milliers de fleurs.
À Berlin, plusieurs centaines de personnes ont participé à une manifestation contre la politique de Vladimir Poutine. De leur côté les Pussy Riots, des femmes réunies dans un groupe punk, féministe et dissident, ont-elles aussi exprimé leur colère contre le président russe.
Elles ont chanté des slogans comme "Poutine, assassin" devant l’ambassade de Russie en Allemagne.