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Salomé Zourabichvili : "Il n'y a pas de tentation de retour dans le giron russe en Géorgie"

La présidente de la Géorgie.
La présidente de la Géorgie. Tous droits réservés euronews
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Par Valérie Gauriat
Publié le
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La présidente géorgienne affirme qu'il n'y a pas de "tentation de retour dans le giron russe" en Géorgie, mais des "manœuvres russes" de dirigeants, après l'adoption de la "loi russe" dans le pays.

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La présidente géorgienne devrait mettre son veto à la loi sur l’influence étrangère. C’est ce qu’elle a annoncé dans une interview à Euronews. Toutefois, le Parlement pourrait le contourner.

"Cette loi va passer. Le veto va être surpassé ou elle va être modifiée de façon marginale et sans intérêt. Donc, l'important aujourd'hui, c'est d'aller vers les élections", estime Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie. 

Les manifestations pacifiques pour dénoncer la "loi russe" qui vise l'opposition, les ONG et les médias, durent depuis plus d’un mois. La présidente dénonce des violences de la part des forces de l’ordre contre les manifestants.

"Ce sont des brutalités qui ne sont pas le fait de la police, qui se comporte comme n'importe quelle police, mais de forces spéciales qui ont une inscription "police", mais aucune identification. Donc, les investigations, les enquêtes sur les auteurs des brutalités ne sont pas possibles. Donc, on est dans une situation qui pourrait de ce fait escalader en violence à n'importe quel moment", craint Salomé Zourabichvili. 

Les élections législatives prévues en octobre seront un test pour la Géorgie.

"À travers des élections, nous aurons un référendum sur l'Europe. C'est comme ça qu'il faut voir ces prochaines élections qui ne pourront pas être des élections normales, qui seront les élections pour arrêter cette déviation. J'utilise un mot faible, ce n'est qu'une déviation. On va revenir sur la route, mais il est important de le faire par la voie des élections", assure la présidente géorgienne.

Cette loi pourrait menacer le projet d'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne. 

"Il faut que l'Union européenne dise très clairement qu'elle tiendra compte du choix de la Géorgie__c'est-à-direqu'elle ne va pas sanctionner le pays. Je distingue les sanctions individuelles et le pays, mais que le pays ne sera pas sanctionné tant que sa réponse ne sera pas connue dans les urnes", considère--t-elle.

Pour Salomé Zourabichvili, il n’y a pas de "tentation russe" en Géorgie, seulement des "manœuvres russes" de certains dirigeants.

Ce pays a connu "au moins trois guerres et des dizaines d'années d'occupation par les différentes Russies pour ne pas dire siècle", rappelle-t-elle. "20 % de son territoire est occupé, il n'y a pas de jours qui passent sans qu'il y ait des otages pris ou la langue géorgienne pratiquement interdite", estime-t-elle. Les droits de l'homme, y compris des populations non géorgiennes, sont violés tous les jours, dénonce-t-elle. 

Aussi, la présidente affirme qu'il "ne peut pas y avoir de tentation de retour dans le giron russe, surtout quand on regarde ce qu'est cette Russie d'aujourd'hui"

Alors que les dirigeants européens en visite en Géorgie sont régulièrement insultés, Salomé Zourabichvili appelle à un changement de rhétorique de certains partis géorgiens.

NB : dans le lecteur intégré au milieu de la page, vous trouverez l'intégralité de l'interview de Mme Zourabichvili

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