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L'UE approuve les missions frontalières à Rafah, réfléchit sur les sanctions contre l'Israël

Des Palestiniens observent les dégâts causés par une frappe israélienne sur un lieu où se trouvaient des personnes déplacées à Rafah (bande de Gaza), le lundi 27 mai 2024
Des Palestiniens observent les dégâts causés par une frappe israélienne sur un lieu où se trouvaient des personnes déplacées à Rafah (bande de Gaza), le lundi 27 mai 2024 Tous droits réservés Jehad Alshrafi/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Jehad Alshrafi/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Melis OzogluSerge Duchêne
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Suite à une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah qui a tué au moins 45 personnes, le premier ministre Benjamin Netanyahu a reconnu "une erreur tragique" qui fera l'objet d'une investigation.

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Les ministres européens des Affaires étrangères ont donné leur feu vert à la réactivation d'une mission frontalière de l'UE à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré lundi le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Israël a dû faire face lundi à une nouvelle condamnation pour les frappes sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui, selon les autorités sanitaires locales, ont tué au moins 45 Palestiniens.

Je propose aux ministres, qui m'ont donné le feu vert, le feu vert politique pour réactiver notre comité de contrôle de la mission, la mission de Rafah, qui dort depuis des années, qui n'est pas active. Elle pourrait jouer un rôle crucial en facilitant l'entrée et la sortie des personnes dans la bande de Gaza.
Josep Borrell
Chef de la diplomatie de l'UE

Toutefois, le chef de la diplomatie européenne a averti qu'un tel déploiement nécessiterait le soutien de l'Egypte, d'Israël et de l'Autorité palestinienne (AP).

"Nous ne ferons pas cela seuls - nous ne sommes pas une société de sécurité - et nous le ferons avec une compréhension politique claire de [son] rôle", a déclaré M. Borrell.

Irlande : "Discussion significative sur les sanctions"

Les ministres des Affaires étrangères ont pour la première fois engagé une discussion "significative" sur la possibilité de sanctionner Israël s'il ne respecte pas le droit humanitaire international, a déclaré lundi le ministre irlandais, Micheál Martin.

"Il y a eu un consensus très clair sur la nécessité de respecter les institutions juridiques humanitaires internationales", a déclaré M. Martin à la presse à l'issue du Conseil des affaires étrangères.

Israël poursuit son offensive contre le Hamas en dépit d'une décision de la Cour internationale de Justice, vendredi, selon laquelle l'offensive militaire à Rafah doit cesser immédiatement.

"Pour la première fois lors d'une réunion de l'UE, j'ai vu une discussion significative sur les sanctions", a déclaré M. Martin - même si'il a "une certaine distance entre ceux qui expriment la nécessité d'une approche basée sur les sanctions si Israël ne se conforme pas à la décision de la CIJ ... et l'accord (de tout le Conseil européen), compte tenu de toutes les perspectives différentes qui existent".

Italie : "Israël propage la haine"

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a déclaré que de telles frappes auraient des répercussions à long terme.

"Avec ce choix, Israël propage la haine, une haine enracinée qui touchera ses enfants et ses petits-enfants. J'aurais préféré une autre décision,″  a-t-il déclaré à SKY TG24.

Les commentaires de M. Crosetto sont intervenus alors que les relations entre l'Union européenne et Israël se sont détériorées lundi, à la veille de la reconnaissance diplomatique d'un État palestinien par l'Irlande et l'Espagne, membres de l'UE, Madrid également insistant sur le fait que des sanctions devraient être envisagées à l'encontre d'Israël pour ses attaques meurtrières continues dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.

Les dernières attaques se sont concentrées sur Rafah, où des travailleurs sanitaires palestiniens ont déclaré que certaines des victimes étaient des personnes déplacées vivant dans des tentes qui ont été la proie des flammes - et que beaucoup étaient des femmes et des enfants.

Erdogan qualifie Netanyahu de "génocidaire"

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a condamné lundi les frappes meurtrières à Rafah au cours du week-end.

M. Erdogan a fait remarquer que l'attaque avait eu lieu quelques jours après que la Cour internationale de Justice ait ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire à Rafah.

Le dirigeant turc a intensifié ses critiques à l'égard d'Israël à la suite de son offensive militaire à Gaza, l'accusant de commettre des crimes de guerre et un génocide, ce qu'Israël nie avec véhémence.

Les assassins génocidaires, qui ont martyrisé plus de 36 000 de nos frères et sœurs palestiniens jusqu'à présent, ont fait pleuvoir hier des missiles et des bombes sur des civils dans un camp de réfugiés à Rafah, qu'ils ont déclaré zone sûre. Ce massacre, qui a eu lieu après l'appel de la Cour internationale de Justice à cesser les attaques, a été perpétré par les forces israéliennes, qui ont bombardé un camp de tentes abritant des réfugiés.
Recep Tayyip Erdoğan
Le président turc

Netanyahu : "pour le Hamas c'est de la stratégie"

Au lendemain du bain de sang causé par un raid israélien à Rafah le Premier ministre israélien a reconnu une "erreur tragique".

Dans un discours devant le Parlement israélien lundi, Benjamin Netanyahu a déclaré qu'une enquête avait été ouverte concernant la frappe meurtrière de Tsahal survenue la nuit précédente - mais il a ajouté : "Je n'ai pas l'intention de mettre fin à la guerre avant que tous les objectifs aient été atteints".

Selon Netanyahu, il était essentiel qu'Israël prenne "toutes les précautions possibles" pour protéger les civils et a insisté sur le fait que les Forces de défense israéliennes (FDI) faisaient "tout leur possible pour ne pas blesser les personnes non impliquées" dans le conflit".

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“Pour nous, c'est une tragédie, pour le Hamas, c'est de la stratégie", a souligné Benjamin Netanuayou, selon des propos rapportés par Times of Israël.

Macron : l'offensive "doit cesser"

L'offensive d'Israël à Rafah a donné lieu à de vives réprobations internationales, certains des alliés les plus proches d'Israël, en particulier les États-Unis, ont exprimé leur indignation face à la mort de civils.

Sur le réseau X, le président français a une fois de plus demandé l'arrêt des combats. "Ces opérations doivent cesser. Il n’existe aucune zone sûre à Rafah pour les civils palestiniens. J’appelle au plein respect du droit international et à un cessez-le-feu immédiat", a posté le président Emmanuel Macron.

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