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Les sirènes à Tel-Aviv pour la première fois depuis des mois, Hamas "tire un barrage" depuis Gaza

ARCHIVES - Le système antimissile israélien Iron Dome tire pour intercepter une roquette lancée de la bande de Gaza vers Israël, près d'Ashkelon, Israël, jeudi 11 mai 2023.
ARCHIVES - Le système antimissile israélien Iron Dome tire pour intercepter une roquette lancée de la bande de Gaza vers Israël, près d'Ashkelon, Israël, jeudi 11 mai 2023. Tous droits réservés Ariel Schalit/Copyright 2023 The AP All rights reserved
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Par Serge Duchêne avec AP
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Le Hamas a tiré un barrage de roquettes depuis Gaza qui a déclenché des sirènes de raid aérien jusqu'à Tel-Aviv pour la première fois depuis des mois, dimanche, dans une démonstration de résistance plus de sept mois après le début de l'offensive aérienne, maritime et terrestre massive d'Israël.

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Aucune victime ni aucun dégât n'ont été signalés dans l'immédiat à la suite de ce qui semble être la première attaque à la roquette de longue portée en provenance de Gaza depuis le mois de janvier. Depuis lors, les militants palestiniens continuent de tirer sporadiquement des roquettes et des obus de mortier sur les communautés situées le long de la frontière de Gaza.

L'aile militaire du Hamas a revendiqué l'attaque et des tirs de roquettes ont été entendus dans le centre de Gaza. L'armée israélienne a déclaré que huit projectiles avaient pénétré en Israël après avoir été lancés depuis la zone de Rafah, au sud de la ville de Gaza, où les forces israéliennes ont récemment lancé une incursion. L'armée israélienne a indiqué qu'un certain nombre de projectiles avaient été interceptés.

Plus tôt dans la journée de dimanche, des camions d'aide sont entrés dans la bande de Gaza depuis le sud d'Israël grâce à un nouvel accord permettant de contourner le point de passage de Rafah avec l'Égypte, après que les forces israéliennes se sont emparées de la partie palestinienne de ce point de passage au début du mois. Il n'était toutefois pas certain que les groupes humanitaires puissent accéder à l'aide en raison des combats qui se poursuivent dans la région.

L'Égypte refuse de rouvrir son côté du point de passage de Rafah tant que le contrôle du côté de Gaza n'aura pas été rendu aux Palestiniens. Elle a accepté de détourner temporairement le trafic par le point de passage israélien de Kerem Shalom, le principal terminal de marchandises de Gaza, à la suite d'un appel entre le président américain Joe Biden et le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi.

Mais ce point de passage est resté largement inaccessible en raison des combats liés à l'offensive israélienne dans la ville voisine de Rafah. Israël dit avoir autorisé des centaines de camions à entrer, mais les agences des Nations unies affirment qu'il est généralement trop dangereux de récupérer l'aide de l'autre côté.

La guerre entre Israël et le Hamas, qui en est à son huitième mois, a tué près de 36 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaires locales contrôlées par le Hamas. Environ 80 % des 2,3 millions d'habitants ont fui leurs maisons, la faim est généralisée et les fonctionnaires de l'ONU affirment que certaines parties du territoire sont en proie à la famine.

Le Hamas a déclenché la guerre avec son attaque du 7 octobre contre Israël, au cours de laquelle des militants palestiniens ont tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 250 otages. Le Hamas détient toujours une centaine d'otages et les dépouilles d'une trentaine d'autres, la plupart des autres ayant été libérés lors d'un cessez-le-feu l'année dernière.

Pression domestique sur Netanyahu

M. Netanyahu a déclaré qu'Israël devait reprendre Rafah afin d'éliminer les derniers bataillons du Hamas et d'atteindre son objectif de "victoire totale" sur les militants, qui se sont récemment regroupés dans d'autres parties de la bande de Gaza où l'armée avait déjà opéré.

M. Netanyahu est soumis à une pression croissante de la part de l'opinion publique israélienne pour conclure un accord avec le Hamas afin de libérer les derniers otages, ce que le Hamas a refusé de faire sans garantir la fin de la guerre et le retrait total des troupes israéliennes. M. Netanyahu et d'autres dirigeants israéliens ont exclu cette possibilité.

Des échauffourées ont éclaté entre la police israélienne et des manifestants à Tel Aviv samedi, après que des milliers de personnes se sont rassemblées pour manifester contre le gouvernement et exiger le retour des otages. Les manifestants ont demandé la démission de M. Netanyahu et de nouvelles élections.

La pression internationale s'accroît également, car la guerre isole de plus en plus Israël sur la scène internationale.

Reconnaissance de l'Etat palestinien

La semaine dernière, trois pays européens ont annoncé qu'ils reconnaîtraient un État palestinien, et le procureur général de la Cour pénale internationale a demandé des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et le ministre israélien de la défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du Hamas.

Vendredi, la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de mettre fin à son offensive militaire à Rafah. La plus haute juridiction des Nations unies a également déclaré qu'Israël devait permettre aux enquêteurs sur les crimes de guerre d'accéder à Gaza.

Il est peu probable qu'Israël se conforme à ces injonctions et il a vivement condamné la décision de la CPI d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre de ses dirigeants. Israël affirme qu'il fait tout son possible pour éviter de blesser des civils et qu'il impute leur mort au Hamas parce que les militants opèrent dans des zones résidentielles denses.

Le ministère de la santé de Gaza a déclaré dimanche que les corps de 81 personnes tuées par les frappes israéliennes avaient été amenés dans les hôpitaux locaux au cours des dernières 24 heures. Cela porte le nombre total de morts palestiniens à au moins 35 984. Le ministère ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants dans son décompte.

Le gouvernement israélien a déclaré que 14 000 militants et 16 000 civils avaient été tués à Gaza depuis le début de la guerre, sans fournir de preuves.

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