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Les rebelles houthis attaquent Tel-Aviv avec un drone : un mort et au moins 10 blessés

La frappe aérienne a grondé dans les rues, faisant pleuvoir des éclats d'obus et répandant des éclats de verre dans un large rayon
La frappe aérienne a grondé dans les rues, faisant pleuvoir des éclats d'obus et répandant des éclats de verre dans un large rayon Tous droits réservés AP Photo/Erik Marmor
Tous droits réservés AP Photo/Erik Marmor
Par Serge Duchêne avec AP
Publié le Mis à jour
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Les Houthis ont affirmé que leurs nouveaux drones pouvaient contourner les systèmes de défense aérienne d'Israël. Toutefois, l’armée israélienne explique, elle, que ce drone avait été identifié ce jeudi et mais non intercepté à cause d’une « erreur humaine ».

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Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué ce vendredi une attaque de drone qui a touché tôt ce matin une partie du centre de Tel-Aviv, près de l'ambassade des États-Unis, faisant au moins dix blessés et un mort.

La frappe aérienne a répandu des débris de verre dans un large périmètre.

Les Houthis ont lancé à plusieurs reprises des drones et des missiles en direction d'Israël tout au long des neuf derniers mois de guerre, en solidarité avec les Palestiniens. Mais jusqu'à vendredi, tous ces engins ont été interceptés par Israël ou par des alliés occidentaux, dont les forces sont présentes dans la région.

Yahya Sare'e, porte-parole des Houthis, a déclaré dans un communiqué publié sur le média social X que la frappe avait été effectuée en représailles à la guerre en cours à Gaza entre Israël et le Hamas et qu'elle avait touché l'une des nombreuses cibles du groupe.

Les Houthis ont affirmé que leurs nouveaux drones pouvaient contourner les systèmes de défense aérienne d'Israël. Toutefois, un porte-parole de l'armée israélienne a, lui, déclaré vendredi que le drone chargé d'explosifs avait été identifié dès ce jeudi. Il a plutôt attribué la frappe à une « erreur humaine ». L'évaluation par l'armée des menaces aériennes n'a pas changé, car, selon l'armée, les adversaires d'Israël tentent de telles frappes depuis des mois.

« Il s'agit d'une attaque terroriste qui visait à tuer des civils en Israël », a déclaré le porte-parole israélien.

La police de Tel-Aviv a déclaré que l'explosion de vendredi a retenti vers 3h10, se répercutant dans les villes voisines et blessant physiquement au moins 10 personnes. Le commandant du district de Tel-Aviv, Peretz Amar, a déclaré que les officiers n'avaient pas pu localiser le point de contact, suggérant que l'explosion s'était produite dans les airs.

« La force de l'explosion a causé des dégâts qui ne sont pas très importants, mais qui s'étendent sur une large zone. Pour l'instant, nous ne savons pas ce qu'était l'objet », a-t-il précisé.

Israël possède un système de défense aérienne multicouche, capable d'intercepter des menaces allant des missiles balistiques à longue portée aux drones et aux missiles à courte portée. Ces systèmes ont intercepté des milliers de projectiles tout au long de la guerre. Cependant, les responsables de ce système reconnaissent qu'ils ne sont pas efficaces à 100 % et que les systèmes semblent avoir eu du mal à contrer les drones d'attaque de petite taille et difficiles à détecter. On ignore quel système a été déployé dans ces cas spécifiques.

Espoir d'un cessez-le-feu ?

L'attaque des Houthis a eu lieu quelques heures après que l'armée israélienne a confirmé qu'une de ses frappes aériennes avait tué un commandant du Hezbollah et d'autres militants dans le sud du Liban. Jusqu'à présent, Israël n'a pas lancé d'attaques contre les Houthis, laissant ses alliés prendre les devants alors qu'elle concentre ses efforts sur la guerre à Gaza et sur les combats en cours avec le groupe militant libanais du Hezbollah.

Les médiateurs internationaux continuent d'entretenir l'espoir d'un accord de cessez-le-feu, poussant Israël et le Hamas à conclure un accord progressif qui mettrait fin aux combats et libérerait environ 120 otages détenus par le groupe militant dans la bande de Gaza.

Les perspectives d'un accord pourraient se dessiner plus clairement à mesure que les dirigeants israéliens signalent que leur opération en cours à Rafah sont sur le point de s'achever. Toutefois, les craintes d'une escalade potentielle ont refait surface ce jeudi après que le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, se soit rendu sur le lieu saint le plus sensible de Jérusalem pour prier pour le retour des otages israéliens.

Influence de l'Iran

Comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis sont soutenus par l'ennemi juré d'Israël, l'Iran. Pendant toute la durée de la guerre, Israël a évité, pour l'essentiel, une confrontation directe avec l'Iran. L'Iran a lancé des centaines de drones et de missiles sur Israël ponctuellement en avril, en réponse à l'assassinat présumé par Israël de deux généraux iraniens en Syrie.

La guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre, a tué plus de 38 800 personnes, selon le ministère de la Santé du territoire qui ne fait pas de distinction entre les combattants et les civils dans son décompte. La guerre a créé une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien côtier, déplacé la majeure partie de ses 2,3 millions d'habitants et provoqué une famine généralisée.

L'attaque menée par le Hamas en octobre a tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et les militants ont pris environ 250 personnes en otage. Environ 120 d'entre eux sont toujours en captivité, dont un tiers serait mort, selon les autorités israéliennes.

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