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Un juge ordonne l'arrestation d'Edmundo Gonzalez

Un mandat d’arrêt émis contre Edmundo Gonzalez Urrutia, candidat de l’opposition à la présidentielle, lundi 2 septembre 2024
Un mandat d’arrêt émis contre Edmundo Gonzalez Urrutia, candidat de l’opposition à la présidentielle, lundi 2 septembre 2024 Tous droits réservés Cristian Hernandez/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Cristian Hernandez/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par euronews con AP
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Cet article a été initialement publié en espagnol

Cette ordonnance s'inscrit dans le cadre d'une enquête criminelle sur les résultats des élections de juillet dernier.

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La justice vénézuélienne a émis, ce lundi 2 septembre, un mandat d’arrêt contre Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l’opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet contre Nicolas Maduro. Le parquet affirme avoir obtenu "l’ordre d’arrestation pour de graves" crimes de la part d’un tribunal compétent en terrorisme, selon un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

Les autorités ont demandé cette ordonnance après qu' Edmundo Gonzalez ne se soit pas présenté trois fois de suite pour répondre aux questions des procureurs. Edmundo Gonzalez, âgé de 75 ans, n'est pas apparu en public depuis le lendemain de l'élection.

L'Union européenne ne reconnaît aucun des deux candidats et exige la publication de tous les documents électoraux.

Les résultats produits par machine à voter n'ont pas été publiés

Les procureurs se sont concentrés sur les milliers de feuilles de décompte qui ont longtemps été considérées comme la preuve définitive des résultats des élections au Venezuela. Chacune des 30 000 machines à voter électroniques utilisées lors des élections du 28 juillet a imprimé plusieurs copies des feuilles de pointage, dont les informations ont également été transmises au Conseil national électoral.

Les autorités électorales fidèles au parti au pouvoir ont déclaré Maduro vainqueur quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, mais n'ont pas publié les résultats générés par machine de vote, comme elles l'avaient fait lors des élections présidentielles précédentes. Le Conseil national électoral a déclaré qu'il n'était pas en mesure de publier les informations détaillées parce que son site web avait été piraté.

Qui possède toutes les feuilles d'émargement ?

Selon la loi, chaque parti participant aux élections a droit à une fiche par machine. Les partisans du gouvernement ont tenté d'empêcher les représentants de l'opposition d'obtenir des copies de ces documents essentiels, mais le gouvernement a réussi à obtenir des copies de plus de 80 % des machines.

La chef de l'opposition, Maria Corina Machado, a surpris ses partisans et ses opposants en annonçant que les documents montraient que Maduro avait perdu par une large marge face à l'ancien diplomate. Elle a publié les résultats en ligne.

Alors que la pression internationale s'est acdentuée pour que les résultats soient publiés, Maduro a demandé à la Cour suprême d'auditer le processus électoral, ce qui a suscité des critiques immédiates de la part d'observateurs étrangers qui ont déclaré que la Cour était trop proche du gouvernement pour rendre un commentaire un impartial . Les juges de la Cour suprême sont nommés par des fonctionnaires fédéraux et ratifiés par l'Assemblée nationale, qui est dominée par les partisans de Maduro.

Le parti gouvernemental ne publie pas non plus les procès-verbaux

Le 22 août, la Cour a conclu que les décomptes de voix publiés par l'opposition étaient faux et a certifié la victoire de Maduro. Le parti socialiste uni du Venezuela, au pouvoir, a refusé de publier ses copies des feuilles de décompte.

Gonzalez, qui représentait la coalition d'opposition Plataforma Unitaria, a été convoqué au bureau du procureur vendredi dernier. Machado a remis en question les actions des procureurs en raison de l'absence de garanties d'une procédure régulière et a accusé le procureur général Tarek William Saab, un allié de longue date de Maduro, d'être un "accusateur politique" qui "condamne par avance".

M. González a rejeté la convocation à l'entretien, arguant notamment qu'elle ne précisait pas les conditions dans lesquelles il était censé se présenter.

Un défi total entre le gouvernement et l'opposition

"Maduro a perdu tout contact avec la réalité", a écrit Machado sur le réseau X après l'émission du mandat d'arrêt. "Le mandat d'arrêt émis par le régime pour menacer le président élu Edmundo González franchit une nouvelle ligne qui ne fait que renforcer la détermination de notre mouvement. Les Vénézuéliens et les démocraties du monde entier sont plus que jamais unis dans notre quête de liberté."

Un examen par l'Associated Press des feuilles de décompte publiées par l'opposition indique que González a remporté beaucoup plus de voix que le gouvernement vénézuélien ne l'a prétendu. L'analyse jette un sérieux doute sur la déclaration officielle selon laquelle Maduro est le gran gagant.

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