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Trump menace les BRICS avec des droits de douane de 100 % s'ils affaiblissent le dollar

La menace de Trump d'imposer des droits de douane de 100 % aux pays de BRICS+ suscite des craintes de guerre commerciale.
La menace de Trump d'imposer des droits de douane de 100 % aux pays de BRICS+ suscite des craintes de guerre commerciale. Tous droits réservés  Allison Robbert/Pool via AP
Tous droits réservés Allison Robbert/Pool via AP
Par Serge Duchêne avec AP
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Cette menace, qui suscite des craintes de guerre commerciale, visait les pays de l'alliance dite BRIC, qui se compose du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine, de l'Afrique du Sud, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Iran et des Émirats arabes unis.

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Le président élu Donald Trump a menacé samedi d'imposer des droits de douane de 100 % à un bloc de neuf pays s'ils agissaient pour affaiblir le dollar américain.

Sa menace visait les pays de l'alliance dite BRICS+, qui se compose du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine, de l'Afrique du Sud, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Iran et des Émirats arabes unis.

La Turquie, l'Azerbaïdjan et la Malaisie ont demandé à en devenir membres et plusieurs autres pays ont manifesté leur intérêt.

Alors que le dollar américain est de loin la monnaie la plus utilisée dans le commerce mondial et qu'il a survécu aux défis passés de sa prééminence, les membres de l'alliance et d'autres pays en développement disent qu'ils en ont assez de la domination du système financier mondial par les États-Unis.

Le dollar représente environ 58 % des réserves de change mondiales, selon le FMI, et les principales matières premières, comme le pétrole, sont encore principalement achetées et vendues en dollars. La domination du dollar est toutefois menacée par la part croissante du PIB des BRICS et par l'intention de l'alliance de commercer dans des monnaies autres que le dollar - un processus connu sous le nom de « dédollarisation ».

Dans un message publié sur Truth Social, M. Trump a déclaré : « Nous exigeons de ces pays qu'ils s'engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain, faute de quoi ils seront soumis à des droits de douane de 100 % et devront s'attendre à dire adieu à leurs ventes dans la merveilleuse économie américaine ».

« Militariser » le dollar

Lors d'un sommet des nations BRICS en octobre, le président russe Vladimir Poutine a accusé les États-Unis de « militariser » le dollar et a qualifié cette décision de « grosse erreur ».

« Ce n'est pas nous qui refusons d'utiliser le dollar », avait alors déclaré M. Poutine. « Mais s'ils ne nous laissent pas travailler, que pouvons-nous faire ? Nous sommes obligés de chercher des alternatives ».

La Russie a particulièrement insisté sur la création d'un nouveau système de paiement qui offrirait une alternative au réseau mondial de messagerie bancaire, SWIFT, et permettrait à Moscou d'esquiver les sanctions occidentales et de commercer avec ses partenaires.

M. Trump a déclaré qu'il n'y avait « aucune chance » que le BRICS remplace le dollar américain dans le commerce mondial et que tout pays qui tenterait d'y parvenir « devrait dire adieu à l'Amérique ». « Ils peuvent aller chercher un autre pigeon », a-t-il conclu de sa traditionnelle manière succincte.

Les études montrent que le rôle du dollar américain en tant que principale monnaie de réserve mondiale n'est pas menacé dans un avenir proche.

Un modèle de l'Atlantic Council qui évalue la place du dollar en tant que première monnaie de réserve mondiale indique que le dollar est « sûr à court et à moyen terme » et continue de dominer les autres monnaies.

La dernière menace tarifaire de M. Trump intervient après qu'il a menacé d'imposer des droits de douane de 25 % sur tout ce qui est importé du Mexique et du Canada, ainsi qu'une taxe supplémentaire de 10 % sur les marchandises en provenance de Chine, afin de contraindre ces pays à faire davantage pour stopper les flux d'immigration illégale et de drogue vers les États-Unis.

Il s'est depuis entretenu avec la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, qui a déclaré jeudi qu'elle était convaincue qu'une guerre tarifaire avec les États-Unis pouvait être évitée. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau est rentré chez lui samedi après avoir rencontré M. Trump, sans avoir obtenu l'assurance que le président élu reviendrait sur les menaces de droits de douane qui pèsent sur le Canada.

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